SFR-Numéricâble, via sa société mère Altice de Patrick Drahi est sur le point de racheter pour trois saisons les droits en France de la Première League anglaise.
Dans le cadre de la redistribution des cartes au Royaume-Uni, les droits de la Première League Anglaise sont en train de se renégocier à l’échelle du monde. A la hausse naturellement. En France deux acteurs s’étaient déclarés intéressés : SFR-Numéricâble et Canal +. Cette dernière société disposait déjà des droits jusqu’à présent, contre 190 millions d’euros total. L’offre du groupe Altice est de 300 millions d’euros sur trois ans (100 millions par an), alors qu’il se murmure dans Les Echos, que la chaîne crypté n’a proposé qu’une offre légèrement supérieure à ce qu’elle payait depuis trois saisons. Cet accord s’il se boucle sera une défaite amère pour Canal + et Vincent Bolloré, l’actionnaire majoritaire du Groupe Vivendi, la maison mère de Canal.
SFR-Numéricâble vs Canal + = Patrick Dahi vs Vincent Bolloré
Depuis quelques mois la rivalité entre les deux milliardaires est devenue franche et elle atteint désormais le milieu du sport avec l’achat de droits sportifs. Déjà sous la concurrence féroce de BeIn Sport, Canal + doit faire face à un nouvel acteur sur le marché. Discrètement les droits du Basket Français ont déjà été acquis ; Altice est propriétaire de MCS TV (MaChaineSport), et depuis peu du groupe NextRadioTV (RMC, RMC Découverte, BFM Business, BFM). Mais il semblerait qu’une chaîne spécifique pour les abonnés Numéricâble soit envisagée, à la manière de ce que réalise British Telecom (BT) en Angleterre et Telefonica dans la péninsule ibérique. A suivre au prochain appel d’offre sur les droits de Ligue 1.
Cette si lucrative Premier League anglaise
Depuis une décennie, les droits en France de la Première League ont été multipliés par 4. TPS avait payé en 2004, 25 millions d’euros par an pour obtenir les droits (déjà face à Canal + qui ne payait que 15 millions au début de la décennie), la chaîne cryptée avait récupéré les droits pour un prix équivalent, puis via la concurrence de BeIn Sport les prix ont doublé, pour se stabiliser autour de 60 millions d’euros par an. Trop peu pour les dirigeants anglais qui visent au moins 1 milliard d’euros de vente de droit à l’internationale.