Finalement la décision a été de continuer l’aventure avec Sergio Perez jusqu’à la fin de la saison 2024. Malgré un contrat pour 2025 et 2026, signé en mai, le pilote mexicain est dans l’incertitude comme futur pilote Red Bull Racing car en définitive, la situation est aussi compliquée que couteuse pour l’équipe autrichienne.
Une clause lourde pour Red Bull
Lors de la prolongation du contrat du Mexicain, une hausse du salaire s’est imposée. Il est passé de 10 à 15 millions d’euros par saison, en accord avec le marché et en opposition avec les performances en piste du pilote au volant de la RB20. La prolongation signée avait une ambition : acheter la paix dans l’usine de Milton Keynes, en proie aux luttes de pouvoir, depuis le début de l’année 2024. Ainsi Julian Jakobi, l’agent de Perez ayant compris la situation, en a profité pour inclure une clause de séparation (au-delà des clauses de performances), imposant à Red Bull de payer Perez, malgré tout, pour rupture de contrat. Dans le détail, l’équipe autrichienne débourserait 18 millions d’euros (9 millions par an), pour honorer son salaire, ajoutant une prime de 12 millions d’euros, si Perez ne trouve pas de volant pour 2025 et 2026. Une addition salée. La communication de Red Bull Racing s’attardant à laisser fuiter des clauses de performances du contrat de Perez, pour alimenter l’amplification des médias.
Fait intéressant, le clan Red Bull a proposé, sans vraiment respecter le contrat précédemment signé, de payer 5 millions d’euros, un dédit pour 2025. La somme est ensuite rapidement passée à 8 millions. Refus du clan mexicain, qui a menacé une action en justice pour rupture de clause de contrat. Une telle annonce serait désastreuse pour l’image de l’équipe et lui couterait beaucoup plus chère. Statu quo donc.
L’effet domino
De plus, par effet domino l’opération d’une séparation avec Perez, courant 2024 et 2025, s’accompagne d’un problème d’ordre de sponsoring. La violente réaction de Carlos Slim, 6ème fortune du monde et mécène via le groupe de télécom Telcel, de Sergio Perez depuis ses débuts en F1, justifierait qu’il ne souhaite pas renouveler son contrat pour 2025 et 2026 à hauteur de 20 millions d’euro, mais il propose plutôt 8 millions d’euros annuels. Et, en cas de séparation anticipée en 2024, il demandera à être remboursé de 10 millions d’euros. L’impact est marginal dans un budget de 450 millions d’euros, mais l’addition s’alourdit.
L’effet domino – le retour
Car, au-delà des finances de Red Bull Racing, c’est l’économie de la F1 qui est impactée. En effet, Sergio Perez est le deuxième pilote le plus « marketable » du paddock ; il représente près de 25% des ventes de billets des courses à Miami, au Mexique, Austin, ou Las Vegas. Liberty Media, propriétaire des droits TV de la Formule 1 est également promoteur des courses mexicaines et de Las Vegas. La vente des billets et les demandes de remboursements ont été chiffrés à une centaine de millions d’euros ! Avec la pression qu’impose Las Vegas pour 2024, ou l’association des commerces de la ville ayant déposé une plainte au tribunal en début d’année, un scandale économique supplémentaire devait être évité.
Au total, licencier Sergio Perez couterait directement et indirectement la somme de 167 millions d’euros. Trop lourd pour tout le monde finalement.
Un commentaire
un nul avec du pognon ,pareil que nos gouverments