Sauf à concours de circonstances exceptionnelles, pour ne pas parler de miracle (il faudrait une double défaite de l’OL et du RC Lens conjuguée au succès marseillais lors de la dernière journée), l’OM ne disputera pas de coupe d’Europe la saison prochaine. C’est sportivement préjudiciable, notamment dans l’optique de recruter d’abord un nouvel entraîneur puis d’autres joueurs, mais ça l’est aussi tout autant sinon plus, sur le plan comptable.
L’OM est chroniquement déficitaire ces dernières années
Faut-il rappeler que le club cumule les exercices déficitaires, il a perdu 278,345 millions d’euros net sur les cinq derniers entre 2019 et 2023. Et quand bien même la situation s’améliore-t-elle (-12,692 millions d’euros au dernier bilan de 2023), jouer une campagne continentale est une nécessité pour ce club financièrement au cordeau.
Même la moins lucrative qu’est la Ligue Europa Conférence, la nouvelle C4 créée par l’UEFA en 2021. L’Olympique de Marseille l’a disputé en 2021-2022, à partir de la phase de barrages, après un début dans la Ligue Europa. Son parcours, des barrages jusqu’à la demi-finale perdue face au Feyenoord a rapporté 4,36 millions d’euros. Plus 9,882 millions d’euros de sa phase de groupe en Ligue Europa. Autrement, pour sa performance dans cette même C4 cette saison 2024-2025, le Losc va gagner selon nos estimations à Sportune, près d’une dizaine de millions d’euros.
Une dizaine de millions d’euros sinon plus. Et juste de l’UEFA
Ça, c’est pour la Ligue Europa Conférence, c’est-à-dire la fourchette basse d’une présence européenne. Les gains sont autrement plus conséquents avec la Ligue Europa et plus encore la Ligue des champions. Ces dix dernières saisons, l’OM a disputé trois fois la prestigieuse C1, et ses revenus ont été croissants : 32,415 M€ en 2014, 47,079 M€ en 2021 et 51,512 millions d’euros pour la dernière prestation en 2023.
Ces sommes ne sont que la partie des revenus de l’UEFA car la Coupe d’Europe offre des occasions de générer des bénéfices à la billetterie les soirs de matchs à domicile et elle stimule le merchandising des produits dérivés. Avec une fan base aussi fournie que celle des soutiens de l’Olympique de Marseille c’est tout sauf anecdotique.