Le football n’est généralement rentable qu’à la revente du club, moins dans le fonctionnement au jour le jour. Il y a bien évidemment toujours l’exception pour confirmer la règle. En Europe, elle porte le nom de Bayern Munich, qui est bénéficiaire depuis 31 ans consécutifs. C’est évidemment unique et en France beaucoup de clubs cumulent plus de pertes que de bénéfices sur une période longue. Phénomène amplifié en 2020 et en suivant, par la crise de la Covid.
Des clubs qui changent de plus en plus de mains. Et de plus en plus vers des fonds d’investissements
Pourtant, de plus en plus nombreux sont les fonds d’investissements qui s’intéressent à la discipline. Certainement attiré par les chiffres de (re)ventes des clubs quand ils changent de propriétaire, à l’exemple le plus marquant de Chelsea, cédé à l’homme d’affaire américain Todd Boehly et ses associés pour 5 milliards d’euros. Quand Roman Ibrahimovic son prédécesseur l’avait acquis pour près de 160 millions d’euros.
A Strasbourg, l’OL, au PSG ou au RC Lens, de nouveaux actionnaires, majoritaires ou minoritaires
Ce même Todd Boehly, par le truchement de son groupe BleuCo, est derrière le rachat récent du RC Strasbourg. C’est le dernier des clubs de la Ligue 1 à avoir totalement changé de propriétaire, après Lyon avant et différemment du RC Lens ou du PSG qui ont incorporé de nouveaux actionnaires. Mais des minoritaires. Il y a donc en Ligue 1 à la tête des clubs, un fond d’état qu’est le Qatar, plusieurs fonds d’investissements, des regroupements de riches entrepreneurs et des propriétaires individuels.
La fortune ne fait pas le résultat sportif. Mais elle y contribue le plus souvent
Il y a surtout de plus en plus de milliardaires qui contrastent avec les fortunes plus chiches de l’élite du football français. Celle de Denis Le Saint à la tête du Stade Brestois n’a pas d’estimation précise, mais l’homme d’affaire de 60 ans, dirigeant autrement que dans le foot du Réseau Le Saint avec son frère Gérard, un groupe qui pèse 92 millions d’eros de chiffre d’affaires en 2022, n’a rien de comparable avec le fonds souverain Sport Investments derrière le PSG. Cela ne l’empêche pas, lui et ses équipes, de tenir en respect la Ligue 1 cette saison.
Un actionnaire riche ne fait pas toujours la réussite d’un club, cela dépend d’abord de ce qu’il y investit et aussi de comment il dépense son argent. Néanmoins, il y a souvent corrélation entre les larges financières du propriétaire et les résultats des hommes en place, sur le terrain et en coulisses.
Propriété des clubs de la Ligue 1 2023-2024, qui sont les plus riches ?
Actionnariat | Club | Fortune estimée |
---|---|---|
Qatar Sport Investments | Paris SG | 432 Mrd€ |
Elliott Management Corp | Losc Lille | 33 Mrd€ |
Famille Pinault | Stade Rennais | 30 Mrd€ |
Jim Ratcliffe | OGC Nice | 15,5 Mrd€ |
Dmitry Rybolovlev | AS Monaco | 6 Mrd€ |
Todd Boehly | RC Strasbourg | 5,7 Mrd€ |
RedBird Capital | Toulouse FC | 5,6 Mrd€ |