Un sondage Odoxa pour Winamax et RTL ce samedi, révèle la position ambivalente des Français face à la sortie controversée du président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria, concernant l’arbitrage en Ligue 1. Selon ce sondage, 65% des amateurs de football considèrent que ses déclarations sont « inadmissibles » et méritent une sanction sévère, validant ainsi la suspension de 15 matchs infligée par la LFP au dirigeant olympien.
Paradoxalement, 60% de ces mêmes amateurs de football comprennent que Longoria ait pu tenir de tels propos sous le coup de la frustration après une défaite de son équipe. Plus significatif encore, 58% estiment qu’il ne devrait pas démissionner de la présidence du club phocéen pour autant.
Cette dualité s’explique notamment par un contexte où, malgré une image globalement positive des arbitres français (75% des amateurs de football les jugent « bons »), des doutes persistent sur leur objectivité. En effet, 55% des passionnés pensent que les arbitres ont tendance à favoriser les clubs les plus importants, et 58% considèrent qu’il existe de la corruption en Ligue 1.
Un supporter de l’OM sur deux estime que les clubs qui se plaignent sont de mauvais perdants
Le sondage met également en lumière que 60% des amateurs de football, y compris 54% des supporters marseillais, voient les clubs qui se plaignent de l’arbitrage comme de « mauvais perdants ». Ces critiques sont donc perçues davantage comme l’expression d’une frustration que comme une remise en cause légitime des compétences arbitrales.
Dans ce climat controversé, 75% des amateurs de football estiment qu’une réforme de l’arbitrage est nécessaire concernant son organisation, les modes de décision et les échelles de sanctions. Un chiffre qui monte à 80% chez les supporters de l’OM, soutenant ainsi le constat formulé par leur président, malgré la forme jugée excessive de ses propos.
Ce sondage illustre parfaitement la complexité de la perception de l’arbitrage dans le football français, cinq ans après l’introduction de la VAR qui avait promis plus de transparence dans les décisions arbitrales.