Les pays du golfe utilisent aujourd’hui les disciplines sportives comme support marketing de masse. L’affaire de la Qatar National Bank comme sponsor (possible) du PSG rappelle l’accord entre Manchester City et la compagnie Eithad Airlines. Le point commun entre ces deux histoires ? Le club et la société sponsor ont le même propriétaire. Ces accords (ou rumeurs car l’accord entre QNB et le PSG est loin d’être conclu) marquent une évolution intéressante . La génération précédente des milliardaires flambeurs dans le sport avait pour modèle le principe suivant: reprendre un club, dépenser de l’argent pour construire une équipe et ensuite valoriser une marque pour devenir autonome économiquement et donc rentable à terme. Aujourd’hui, les Emiratis et Qataris ont adopté une petite nuance à cette stratégie… Eux aussi reprennent un club, dépensent de l’argent pour construire l’équipe, mais utilisent la marque pour ensuite valoriser leur image.
Les Emiratis et les Qataris utilisent les clubs de football pour valoriser leur image, pas pour les rendre rentables
Voilà qui fait toute la différence. Les propriétaires du Golfe contournent le problème du sponsoring et font évoluer le football comme une véritable plateforme marketing et économique. Un virage que le monde du ballon rond devra comprendre, alors que dans les prochains jours, l’UEFA définira clairement le « fair play » financier des clubs européens. Ce virage justement, il y a un autre sport qui l’a déjà pris dans son histoire, il s’agit de la Formule 1.
Un virage déjà vu en Formule 1
En 2007, l’équipe hollandaise Spyker est reprise par Vijay Mallya, le propriétaire d’un empire en Inde comprenant une compagnie aérienne (Kingfisher) et une marque de Whisky. En 2008, la monoplace n’avait plus de visible que… les marques du patron. Même logique pour Tony Fernandes, qui met en valeur sa compagnie AirAsia et d’autres marques (Caterham en tête) qu’il possède. L’homme d’affaire malaisien appliquera la même méthode pour le club de football des Queen’s Park Rangers.
Après les propriétaires investisseurs, voici l’ère des propriétaires promoteurs…
Il faut noter qu’en 2007, lorsque le duo Flavio Briatore et Bernie Ecclestone ont racheté le club des QPR, la logique de faire de la promotion de la F1 dans un sport plus populaire était dans l’air, mais en l’état embryonnaire toutefois. Après les propriétaires investisseurs (foncier surtout), c’est autour des propriétaires promoteurs de faire leur apparition dans le monde du Football. Une tendance qui envahira les autres sports à l’avenir.
Un commentaire
De nos jours le football est devenu un marché d’affaire et non plus un simple sport comme il l’était auparavant, ceci démontre à quel point tout est devenu matériel de nos et tout tourne autour de l’argent du coup plusieurs petits clubs n’arrivent plus à avancer avec les clubs menés par des milliardaires comme c’est le cas du PSG ou encore de Manchester city.