Depuis quelques années, le monde du football a connu une véritable inflation en matière de prix de vente des clubs. La France ne fait pas exception, et les clubs de la Ligue 1 ne cessent de voir leur valeur augmenter, portée notamment par les investissements étrangers. A Sportune nous avons compilé les transactions et leurs montants, sur la dernière décennie et un peu plus, du championnat de France élite de football.
Aujourd’hui, le club le plus cher par la valorisation est le Paris Saint-Germain, acheté en 2011 par le fonds d’investissement qatari Qatar Sports Investments pour la somme de 70 millions d’euros. Depuis lors, le club a connu une ascension fulgurante, porté par des investissements massifs dans le recrutement de stars du football. En 2023, le club de la capitale de France est valorisé à 4,2 et 4,8 milliards de dollars (soit entre 3,8 et 4,2 milliards d’euros) respectivement par Forbes et Brand Finance.
70 M€ pour le PSG qui en vaut près de 4 milliards désormais
L’Olympique de Marseille aussi, s’est bonifié depuis son rachat par l’homme d’affaire américain Frank McCourt en 2016, pour la somme estimée de 45 millions d’euros. Le Bostonien est depuis l’actionnaire majoritaire, mais Kyril Louis-Dreyfus, le fils de Margarita et feu Robert Louis-Dreyfus conserve une part minoritaire. Elle serait de 5%. Sept ans plus tard, l’OM vaut plus ou moins 400 millions d’euros, selon des études de Brand Finance et KPMG. La même année, le RC Lens plombé par l’échec du projet Mammadov, bascule entre les mains de la société luxembourgeoise Solferino, elle même alors associée à l’Atlético Madrid et accompagnée du fonds d’investissement Amber Capital. En 2018, le club espagnol abandonnera définitivement sa participation, puis Solferino au bénéfice d’Amber Capital et son fondateur, Joseph Oughourlian, majoritaire depuis au capital du club nordiste. Le montant de ces opérations demeure inconnu.
OM, OGCN, Losc et TFC ont suivi en Ligue 1
Trois ans plus tard, c’est l’OGC Nice voisin qui a changé de main, au bénéfice d’un groupe britannique : Ineos, la compagnie britannique de pétrochimie fondée par James Ratcliffe. Très influente dans le monde sportif, à travers le cyclisme, la voile, la Formule ou la course à pied, elle étend ses intérêts dans le football à Nice, en plus du FC Lausanne-Sport pour premier club repris. Pour les Aiglons, Ineos a payé l’équivalent de 100 millions d’euros.
En 2021, c’est à l’autre bout de la France, à Lille, que le Losc a basculé. Poussé à vendre par le fonds Elliott Management qui l’avait soutenu dans son rachat, l’homme d’affaire luxembourgeois, Gérard Lopez cède la franchise nordiste à un autre fonds d’investissement : Melvyn Partners. Montant de l’opération estimé : 80 millions d’euros. Puis ce fut le Toulouse FC, tout juste relégué en Ligue 2, qu’un autre fonds d’investissement américain a repris des mains d’Olivier Sadran, resté minoritaire dans le capital (15%). Pour reprendre les Violets, Redbird Capital a réglé 20 millions d’euros.
L’OL et le RCSA ont basculé à leur tous dans les 6 derniers mois
Plus récemment, l’Olympique Lyonnais a été repris sur la fin de l’année 2022, par le fonds d’investissement Eagle Football, par le rachat de 117 604 542 action au coût de 3 euros et 789 824 OSRANEs au prix unitaire de 265,57 euros. Soit 327,4 millions d’euros. En 2023, Forbes valorise le club des Gones à 734 millions de dollars (672 millions d’euros), mais moins pour la division Football Benchmark de KPMG, à 540 millions. Enfin, dernier club en date à passer de main, le RC Strasbourg Alsace que Mark Keller a cédé au consortium BlueCo, déjà propriétaire de Chelsea dans le foot qui a d’autres participations plus ou moins larges, ailleurs dans le sport. Selon les premières indiscrétions à ce sujet, il en a coûté 75 millions d’euros, au nouveaux propriétaires du club alsacien.