En annonçant l’échec de ses négociations avec Red Bull, Porsche n’a pourtant pas définitivement renoncé à la Formule 1. Au contraire, en coulisse la marque discute avec la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), pour obtenir un délai de décision. Une aspiration qui a été prise par deux autres constructeurs automobiles, qui sont entrés récemment dans la danse des moteurs pour 2026.
Le délai pour un engagement ferme était fixé par la FIA, à mi-octobre 2022. Ceci permettant d’amortir les coûts, au moment ou un plafond financier sur les moteurs débutera, dès 2023 et jusqu’en 2025, autour de 95 millions d’euros par an. Le développement de la nouvelle génération de moteur est déjà évalué à 100 millions d’euros, dont 40 millions pour l’unité thermique. La décision de contrôler les coûts est logique pour la fédération, elle l’est également pour les constructeurs déjà en place, derrière un investissement d’un milliard d’euros, depuis 2014, sur la génération actuelle de moteur. Indépendamment de ce constat, en coulisse, une flexibilité d’un an, jusqu’en octobre 2023 est demandée par Porsche, auprès de la FIA. L’échec des négociations avec Red Bull pousse le constructeur allemand de voitures de sports, à demander un délai. Prouvant que son projet est actif et sa volonté réelle.
Ford et Hyundai ont un projet moteur F1
Comme une relation de cause à effet (?), le nouvel accord entre Red Bull et Honda crée un appel d’air.
Nos indiscrets évoquent la demande d’une audition auprès de la FIA, de Ford et de Hyundai, pour une introduction en F1 à l’horizon 2026. Deux puissants constructeurs qui sont inspirés par le défi technique que propose la Formule 1, avec la nouvelle réglementation et un financement maitrisé du projet. Ford a déjà investi dans le moteur Cosworth, en 1967 et a obtenu de grandq succès dans la discipline, jusqu’à son retrait en 2005 (le groupe vendra son équipe Jaguar à Red Bull), tandis que Hyundai est un constructeur dont on parle depuis 15 ans maintenant, sans vraiment franchir l’étape de la consultation. Le constructeur coréen pourrait utiliser sa marque premium Genesis, pour rivaliser avec Mercedes et Audi sur la piste. Les deux grands groupes ont la puissance financière et la capacité technique de réaliser le projet moteur F1 2026.
Mais selon quelles conditions ?
Toutefois, de quoi parle-t-on ? La réglementation 2026 est un 50/50 entre le moteur thermique (dérivé du modèle actuel) et un moteur électrique (de puissance équivalente au thermique). L’accord Red Bull/Honda, où le constructeur japonais serait d’accord pour fournir la partie électrique, tandis que Red Bull développera l’unité thermique, ouvre de nouvelles perspectives et pourrait inspirer Porsche, Ford et Hyundai, à devenir des compétiteurs en F1. Les constructeurs mondiaux ont compris que construire un moteur à 100% n’est plus une solution, gravée dans le marbre de l’histoire. Peut-être qu’avec une équipe développant l’unité électrique ou un fournisseur produisant une unité thermique tiers, l’ensemble étant à modeler par le constructeur, est une solution économiquement viable et compétitive.