
Les investisseurs étrangers détiennent 16 des 20 clubs que compte la Premier League. Parmi les pays dont sont issus les propriétaires étrangers, nous pouvons relever : la Chine, l’Égypte, les États-Unis, la Thaïlande et les pays du Golfe.
Six clubs à savoir : Arsenal, Aston Villa, Chelsea, Liverpool, Manchester United, et Sunderland sont possédés par des Américains. On peut aussi rajouter Fulham dont le propriétaire Shahid Khan est un homme d’affaires américano-pakistanais
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Les investisseurs américains veulent-ils vraiment améliorer la compétitivité des clubs qu’ils achètent ? La question mérite d’être posée.
Pourquoi acheter un club de foot ?
D’une façon générale, l’achat d’un club sportif répond à deux approches différentes. Nous avons l’approche que l’on désigne actuellement sous le nom de Soft Power. L’objectif du Soft Power n’est pas de gagner directement de l’argent. Autrefois, on disait que les hommes d’affaires riches entretenaient une danseuse lorsqu’ils soutenaient financièrement une jeune femme.
Certains clubs de football sont appelés « danseuses » car ils ne rapportent aucun bénéfice aux investisseurs qui les possèdent. Ces hommes d’affaires utilisent la notoriété du club qu’ils possèdent pour développer d’autres activités lucratives. Il s’agit souvent d’affaires liées à l’immobilier. Les banques et municipalités des villes où jouent les clubs sont souvent bienveillantes avec leur propriétaire.
Un autre objectif du Soft Power est de donner une bonne image d’un pays ou d’une entreprise par l’intermédiaire d’un club de foot. Par conséquent, ce type d’investisseur à tout intérêt à ce que les résultats sportifs soient bons. Il s’agit là d’un élément dont les parieurs doivent tenir compte lorsqu’ils placent un paris sportif sur une équipe. De mauvais résultats nuiraient à leur objectif qui est de bénéficier d’une bonne image.
La seconde approche est purement commerciale. Il s’agit simplement de retirer un maximum d’argent et le plus rapidement possible. Les propriétaires se contrefichent des résultats et n’ont pas l’intention d’investir dans un club. Ils veulent juste se servir. La majorité de ces investisseurs sont tout simplement des prédateurs.
On en trouve d’autres, mais plus rarement, qui ont une vision à long terme. Ceux-là souhaitent améliorer la compétitivité du club qu’ils ont acquis.
Le rêve américain vendu aux supporters
Les Américains sont des génies en matière de marketing. Ils en maîtrisent toutes les techniques. La première chose que font les investisseurs américains est de se mettre la presse locale dans la poche. Presse qui va les présenter comme des investisseurs solides disposant de fonds conséquents.
Les termes de fonds d’investissement sont associés dans l’imaginaire populaire à des organismes disposants de milliards. Or ce n’est pas toujours le cas.
Les investisseurs américains sont souvent présentés comme ceux qui vont faire grandir un club. Cela est rarement le cas. L’exemple le plus frappant est celui de Manchester United.
Manchester United : l’usine à cash des Glazer
C’est l’un des clubs les plus prestigieux du football mondial. Il s’agit avant tout de l’usine à cash de la famille Glazer.
Grâce à des sponsors puissants et une stratégie commerciale agressive, Manchester United engrange chaque année des millions d’euros. Le partenariat avec Adidas, estimé à 900 millions d’euros, illustre la force marketing de Manchester United. Les droits TV de la Premier League, toujours plus lucratifs, renforcent encore cette manne financière.
Toutefois, l’argent généré par le club ne profite qu’aux Glazer. Les Glazer ont financé leur acquisition par une dette colossale. En fait, c’est le club qui a payé son propre achat et non les Glazer. Les supporters dénoncent leur manque d’investissement sportif et leur priorité donnée aux dividendes. Sous les Glazer, la réussite économique prime sur le succès sportif.
Une volonté d’améliorer la compétitivité sportive
Certains des investisseurs américains ont démontré une réelle volonté d’améliorer la compétitivité sportive des clubs. Sous la direction de Fenway Sports, Liverpool a renoué avec le succès, remportant la Ligue des champions en 2019 et la Premier League en 2020. Recruter des stars comme Virgil van Dijk et Alisson, et engager Klopp, ont permis à Liverpool de redevenir un club majeur.
Depuis 2022, Chelsea, racheté par Todd Boehly, a investi massivement dans des joueurs coûteux mais stratégiques.
L’arrivée des investisseurs américains n’est pas sans controverse. Les supporters craignent que ces nouveaux propriétaires ne privilégient les profits au détriment de la passion et des valeurs traditionnelles. Les tentatives de création d’une Super League européenne, soutenue par certains propriétaires américains, ont exacerbé ces craintes.