« C’est une baisse de 30% des droits TV qui se profile », est-il écrit dans les colonnes de L’Equipe ce mardi, dans un dossier consacré aux droits de la prochaine saison de la Ligue 1 et celles qui vont suivre. Alors que les négociations pour les droits domestiques piétinent et même si l’internationale est en hausse pour maigre compensation, l’inquiétude grandit chez les gouvernants des clubs de la Ligue 1 qui craignent de voir les recettes fondre significativement à compter de la rentrée à venir.
Les droits TV pourraient baisser de 30% pour la Ligue 1
Ainsi d’un total cumulé proche de 430 millions à se partager cette saison 2023-2024, l’enveloppe pourrait se réduire à environ 300 millions au prochain championnat. C’est donc un manque à gagner non négligeable sachant, que tel nous l’avons déjà détaillé sur Sportune pour chaque club, que la part de l’audiovisuel pèse du quart aux deux tiers du chiffre d’affaires de chacune des équipes, indépendamment des opérations menées sur le marché des transferts.
Des clubs qui sont parfois fortement dépendants de ces recettes
Quel serait alors les revenus des clubs dans cette perspective de réduction ? Voilà ci-dessous une simulation qui repose sur la somme des droits audiovisuels versés au terme de la saison 2022-2023, d’après les chiffres officiels de la DNCG. L’exercice souffre évidemment de bémols, il ne peut être pris que comme une tendance. Pour le rendre plus équitable, nous avons retiré les parts des coupes européennes des clubs qui en disputaient, qui ne seront pas de trop à l’avenir, pour les qualifiés de la saison 2024-2025 à venir.
Des perspectives au mieux inquiétantes au pire alarmante
Déjà en retard sur les voisins européens qui ont des droits TV tous supérieurs et alors que la Ligue 1 a déjà mangé son pain noir en temps de crise de la Covid, avec l’échec du projet Mediapro, les perspectives du moment ont tout pour être alarmante, à tout le moins pour les équipes les plus fragiles qui ne reposent pas sur un riche actionnariat, d’état, de propriétaires individuels ou de fonds d’investissement solides. Et patients.
Avec 30% de moins, ce que toucheraient chaque club des droits TV
Le Havre = 4 M€ (en L2)
Saint-Etienne = 4 M€ (en L2)
Auxerre = 9,5 M€
Brest = 10,9 M€
Angers = 11,4 M€
Nantes = 12,1 M€
Toulouse = 12,5 M€
Strasbourg = 12,5 M€
Reims = 13,2 M€
Nice = 15,6 M€
Monaco = 18,2 M€
Lens = 18,4 M€
Rennes = 19,6 M€
Lille = 24 M€
Montpellier = 24,9 M€
Marseille = 28,5 M€
Lyon = 30,9 M€
Paris = 41,8 M€