Dans un mois tout pile se refermera officiellement le chapitre de la saison 2023-2024 pour que s’ouvre le suivant. Qui dit nouvel exercice, dit nouveau championnat et en l’espèce à compter de 2024-2025, nouveau(x) diffuseur(s). Enfin, en théorie car dans la pratique la LFP n’a encore rien signé et cela devient particulièrement inquiétant. Pour des clubs plus que d’autres ainsi que l’a mesuré le site Les Violets, dans un classement que nous avons repris et complété pour mieux comprendre à quel point les droits TV sont une source d’argent majeure pour les équipes de l’élite.
Du tiers à plus de moitié du chiffre d’affaires des clubs
En 2022-2023, d’après les chiffres de la DNCG, le poids des diffuseurs sur les recettes opérationnelles des clubs, comprendre tous les revenus sauf ceux qui relèvent du marché des transferts va d’un peu moins du tiers à la moitié, voire jusqu’aux deux tiers au MHSC, où il faudra peut-être repenser le modèle économique si d’aventure les négociations n’aboutissent pas aux résultats espérés d’une base à 700 millions d’euros. Sinon plus.
La dépendance aux doits TV est moins forte chez les tops clubs européens
Qu’en est-il sinon de nos voisins européens, sont-ils des droits TV dépendants ? Manifestement moins que la majorité des clubs de la Ligue 1 si l’on compare le Big 5, sur la base des chiffres de la saison dernière rapporté par Deloitte. Au maximum, ils pèsent 41,7% du chiffre d’affaires à Manchester City, mais bien souvent moins tant en Angleterre (à Manchester United, 32,2%, à Liverpool, 41,3% notamment), qu’en Espagne (36,8% au Real et 27,8% au Barça), qu’en Allemagne (27,4% au Bayern), ou en Italie (36,3% à la Juventus).
Sachant quand même que tous ces pays ont des droits domestiques supérieurs à ceux du foot français jusqu’à cette saison, c’est dire toute l’importance des négociations en cours pour demeurer compétitif autant que peut l’être la Ligue 1 face à ces puissantes cylindrées.
Classement des clubs qui dépendent le plus de la TV en Ligue 1
Montpellier = 67,8%
Monaco = 44%
Rennes = 42,6%
Lyon = 42,9%
Nantes = 38,3%
Toulouse = 38,1%
Marseille = 36,8%
Auxerre = 35,9%
Angers = 34,9%
Strasbourg = 32,4%
Lille = 32%
Nice = 31,8%
Lens = 30,9%
Brest = 30,3%
Le Havre = 29,9%
Strasbourg = 28,9%
Metz = 28%
Paris = 20,5%
2 commentaires
J’aime bien ce que vous faites globalement, mais si vous voulez rester crédible, je vous invite à revoir sérieusement vos calculs car ils sont totalement FAUX. Exemple: Lyon, selon vous, dépend à 42.9% des droits télés. Or, sur un budget de 289 M en 22/23, les droits télés représentent 40 M (+16 M de cvc qui ne sont pas des droits télé à proprement parler) soit 13.8% (19.4% avec cvc), largement moins de 2 fois moins que calcul.
Merci de nous suivre. Et de contribuer au débat. Mais beaucoup de choses sont fausses (pour ne pas dire tout) dans les chiffres que vous mentionnez.
D’abord, un budget se calcule non pas sur les recettes mais les dépenses. En gros sur ce qu’il en coûte de boucler une saison.
Ensuite notre calcul, et c’est clairement expliqué dans le sujet, se base sur le comparatif du chiffre d’affaires et des recettes des droits TV, indépendamment des opérations sur le marché des transferts.
Or les 289 millions d’euros que vous évoquez (289,7 M€ pour être même précis) incluent l’ensemble des revenus de l’OL. Hors trading, ils sont de 199,1 M€ au 30 juin 2023.
Enfin les droits TV déclarés par le club ne sont pas de 40 mais de 85,3 M€.
En matière de crédibilité des chiffres, c’est plutôt la vôtre qui est à mettre en doute.