C’est une particularité propre à l’AS Saint-Etienne et à elle seule dans le contingent des clubs professionnels du football français que d’inclure chaque saison dans la ligne des comptes au chiffre d’affaires tiré de l’exploitation, les opérations nouées sur le marché des transferts. Partout ailleurs, elles font l’objet d’un segment à part, qui s’inscrit sur les comptes publiés par la DNCG, à la catégorie ‘Résultats des opérations mutation’.
L’ASSE est la seule à inscrire le trading dans son ‘produit de l’exxploitation’
Mais à Saint-Etienne, elles s’ajoutent sur la même ligne que celle des revenus classiques d’un club sportif et notamment du football à savoir les droits TV, la billetterie, abonnements et hospitalités, le sponsoring et le merchandising ainsi que le reste des produits. Tout cela composant ce qui s’appelle communément le ‘Produit hors mutation’. Qui, à l’ASSE, devient donc le ‘Total produits’ et s’élève en l’espèce au bilan 2023, à 53,517 millions d’euros.
Les Verts considèrent le trading comme une activité à part entière de son business
Mais alors pourquoi les Verts procèdent-ils ainsi ? La réponse est à trouver dans les comptes sociaux déposés par le club au Greffe du tribunal. Comptes que nous avions consulté à Sportune et dans lesquels il est écrit : « Le groupe ASSE considère que l’activité ‘Trading joueurs’ fait partie intégrante de son modèle économique et enregistre dès lors les cessions de joueurs en produits d’exploitation et les charges afférentes (honoraires des agents, dotations au amortissements…) également en exploitations ».
C’est aussi pour les Verts une manière de fondre dans le chiffre d’affaires les effets du mercato qui souvent, ces dernières saisons, permettent au club de finir à l’équilibre financier. Ce qui est effectivement le cas en 2023.