Un gouffre économique et de notoriété les sépare, qui se creuse un peu plus saison après saison. Pourtant, rarement sinon jamais depuis que le second est sous la coupe du Qatar, l’OM et le PSG n’ont semblé sportivement aussi proches que cette saison 2024-2025. Marseille séduit les observateurs et enthousiasme ceux qui soutiennent le club, Paris inversement semble moins fort. Moins intouchable que sur les derniers exercices.
Financièrement, c’est toutefois le grand écart. Et encore l’Olympique de Marseille est-il, avec l’Olympique Lyonnais peut-être, le seul qui puisse un tant soit peu regarder l’adversaire dans le blanc des yeux. Le Paris Saint-Germain joue dans la cours du dessus, avec les plus gros clubs d’Europe, en terme de chiffre d’affaires, de revenus de la TV, des partenaires commerciaux, du merchandising et même de la billetterie, dans un stade pourtant plus petit que l’Orange Vélodrome de Marseille.
Le PSG dépasse l’OM sur les revenus, mais il dépense encore plus
Les prix au Parc sont moins accessibles tant pour leur prix que sur le nombre à disposition. Mais c’est surtout sur les prestations les plus premium que la différence se fait ; l’offre du PSG en matière d’hospitalité et d’expérience VIP est d’une rentabilité prouvée.
Le PSG génère trois fois plus de revenus de l’opérationnel (hors marché des transferts) que son adversaire du jour. Mais il dépense aussi bien plus, sa masse salariale, pour premier poste dans les charges, est quatre fois supérieure à celle de l’OM. Les deux clubs ont en commun d’être structurellement déficitaires. Le dernier officiellement connu, en 2023 était de plus de 109,8 millions d’euros net à Paris, contre 12,7 millions net à l’Olympique de Marseille.
Niveau popularité, si l’OM jouit d’une très forte adhésion dans son environnement et au-delà des Bouches du Rhône un peu partout en France, le Paris SG est largement plus répandu à l’internationale. Un chiffre l’illustre : il compte près d’une quinzaine de stores officiels dans le monde, du Japon aux Etats-Unis en passant par la Corée du Sud, le Qatar ou depuis un an à Londres, en devenant le premier non britannique à s’y installer.