Hier, le président de l’OL, Jean-Michel Aulas s’était exprimé sur le projet de contrat d’image qu’avait imaginé le PSG avec la Qatar National Bank. Un deal inédit à hauteur de 110 à 120 millions d’euros, devant permettre de contourner le fair play financier et d’assurer l’avenir du club parisien. Aulas n’est pas d’accord sur le principe et estime que ce projet serait hors sujet…
Présenté initialement comme un sponsoring maillot et naming du Parc des Princes, en plus des sponsors principaux du club comme Fly Emirates et Nike, une autre idée peut se profiler à l’horizon : celle d’être un sponsor parent. Ce principe n’est pas nouveau dans le sport. La Scuderia Ferrari l’utilise depuis 2007 avec son sponsor Marlboro. En voici le principe…
Un sponsor parent, c’est quoi…
Un sponsor achète l’intégralité des espaces publicitaires et demande un taux de rendement de près de 50% à l’équipe. C’est-à-dire que le team ou le club doit trouver des sponsors pour compléter les espaces, sauf que l’argent ne va pas dans les caisses du club, mais du sponsor parent. Exemple concret avec la Scuderria Ferrari en F1. Courant 2006, Luca di Montezemolo annonce un accord d’un milliard de dollars sur plusieurs années avec le manufacturier de tabac, Philip Morris. La marque propriétaire Marlboro n’apparait alors pas sur les carrosseries des monoplaces rouges, en vertu des lois contre la publicité sur le tabac. Mais Philip Morris achète quand même l’intégralité de la carrosserie. Marlboro paie 100 millions d’euros en 2012 pour être le sponsor parent de Ferrari et cette dernière a obtenu 50 millions d’euros de Banco Santander pour que ce dernier soit le sponsor secondaire de l’équipe italienne. Les 50M€ vont donc dans les caisses… de Marlboro.
BMW en F1, pionnier du sponsor « parent »
Ce principe n’a pas été inventé par Ferrari et le géant du tabac, mais par BMW en 2000. Le constructeur allemand souhaitait une implication massive et surtout que son nom soit devant celui de Williams, alors son nouveau partenaire. Simple partenaire motoriste, BMW visait à obtenir un impact plus grand. C’est ainsi que de 2000 à 2004, il a acheté pour 150 millions de dollars l’intégralité de la carrosserie des monoplaces frappés du logo FW, durant cette période. En 2009, le groupe Virgin avait proposé 30 millions d’euros sur le même principe pour prendre le contrôle des espaces publicitaires de la Brawn GP championne du monde. L’an dernier, la Qatar National Bank négociait avec l’équipe Williams pour un contrat de 10 ans d’une valeur de 500 millions d’euros, contre l’achat de l’intégralité des espaces sur les voitures anglaises.
Un objectif qui serait double et intelligent pour le PSG
Si c’est effectivement ce principe que vise le PSG, l’objectif est double et intelligent. Il est même probable qu’il fasse des émules à l’avenir. Avoir un sponsor parent (ou de droit d’image selon Aulas) permet au club d’avoir une trésorerie d’avance chaque saison et surtout de valoriser ses partenaires d’aujourd’hui à la hausse. Nike et Fly Emirate l’on bien compris et négocient à la hausse leur contribution pour l’avenir. Toutefois, l’objectif est donc atteint sur le fond pour le club parisien. En effet, même si ce projet de sponsoring par le Qatar tombe définitivement à l’eau, l’augmentation des principaux contrats sponsorings ne sera pas perdue pour autant…
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