Rattrapé par l’actualité, Alain Béral ne s’attendait pas, ce mardi matin, à parler d’autre chose que de balle orange et du lancement des saisons de la Betclic Elite et de la Pro B, qu’il animait. Mais le président de la Ligue nationale de basket est aussi le vice-président France du groupe KFC. Or le géant de la restauration rapide est un « partenaire officiel », de la Fédération française de football (FFF), jusqu’en 2023. Et une marque mise en première ligne, derrière la polémique liée aux droits de l’image des Bleus, que la 3F annonce vouloir reconsidérer.
KFC défendra son contrat signé avec la Fédération française
« C’est un problème entre la Fédération et Kylian Mbappé. Pas le nôtre », confie à Sportune, Alain Béral, qui se repose derrière les contrats signés. Lesquels prévoient la mise à disposition de joueurs, par la FFF aux annonceurs, à des fins promotionnelles. « Nous avons payé pour quelque chose de clair. S’il le faut, nous ferons valoir nos droits. »
Vers une remise en cause du sponsoring sportif ?
La question, Alain Béral la connait d’autant, qu’il est lui même depuis douze ans, un dirigeant sportif de premier ordre, patron du basket professionnel français. Portés par la voix puissante d’un Kylian Mbappé, il craint, « la fin du financement des fédérations et des ligues par des acteurs privés, si les joueurs ne veulent plus signer. A la Ligue de basket, ces sujets là sont réglés avec le syndicat national des basketteurs. Nous avons des accords avec eux sur le collectif et l’individuel, notamment le financement du syndicat. »
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— FFF (@FFF) September 19, 2022
« Nous pensions que le problème était résolu. Apparemment il ne l’est pas. »
Le communiqué de la FFF, annonçant la révision des accords en cours n’ayant été publié que ce mercredi en fin de journée, les sponsors des Bleus n’ont pas encore eu le temps de se retourner, tant qu’ils n’ont pas connaissance de la teneur des échanges . « Ça va commencer, annonce le dirigeant de KFC. Car nous pensions que le problème était résolu. Apparemment il ne l’est pas. » A la Fédération d’arbitrer un différent à un peu plus de 100 millions d’euros, comme l’équivalent de ce que rapportent annuellement l’ensemble de ses sponsors.
Avec la complicité du SportBusiness.club