Les Accords Concordes, importants pour l’équilibre politique et économique de la F1, fêtent leurs 30 ans. En 1981, à Maranello, dans l’usine Ferrari, le grand Enzo Ferrari accueillait les représentants de toutes les équipes de l’époque pour signer un accord de paix. Cela après plusieurs mois de guerres intestines, menace de championnat parallèle et lutte entre les constructeurs (soutenu par la Fédération Internationale et menée par Ferrari, Renault et Alfa Romeo) et les artisans (soutenu par Bernie Ecclestone et menée par Brabham, Williams, McLaren etc…).
Les Accords Concordes, c’est secret défense en F1
Ces accords restent encore aujourd’hui extrêmement secrets. Seul les membres signataires ont accès à ce document. Il définit les contours d’une paix financière entre le détenteur des droits commerciaux, Bernie Ecclestone, la Fédération Internationale de l’Automobile et les équipes. Le premier était valable jusqu’en 1986, puis 1987 et a été prolongé ensuite de 10 ans, jusqu’en 1997, puis en 1998 et jusqu’en 2008. Principalement, il accorde aux équipes une part significative des revenus de la Formule 1. Mineur au début, puis de plus en plus importante ensuite. L’accord de 1998 offrait 23% des revenus totaux de la discipline qui représentait alors un chiffre d’affaire entre 400 et 600 millions de dollars par an.
Ferrari, 100M€ contre une signature en 2008
Mais, durant les années 2000, la tension est montée d’un cran. Les crises économiques à répétition et les hausses des coûts ont provoqué des situations politiques qui n’allaient plus dans le sens d’une union parfaite. En 2005, Bernie Ecclestone décide de faire prolonger les Accords Concordes de 2008 à 2012. Mais personne ne souhaite signer le document. Ferrari le fera à la surprise générale en échange d’une prime de 100 millions d’euros sur la période. Williams suivra pour 50 millions d’euros de garantie équivalente. Puis un mémorandum est signé en 2007. Ecclestone accorde alors 50% des revenus de la discipline aux équipes en échange de leurs signatures pour 2008. Cette dernière intervient finalement en 2009.
De nouveaux Accors Concordes en négociation… mais pour quand ?
L’accord d’aujourd’hui expire le 31 décembre 2012 et doit être renouvelé sur de nouvelles bases. Il devait l’être en Juin, selon les prévisions, mais il a été repoussé à Janvier/Février 2012. Les équipes souhaitent 60% minimum des revenus, mais envisagent aussi de prendre le contrôle des droits commerciaux de la discipline avec des partenaires. Une situation qui complique les marges de manœuvre de Bernie Ecclestone qui envisage une introduction en bourse d’ici 2014, pour préserver l’indépendance de son entreprise.
La décla choc de Bernie Ecclestone: « L’Europe est terminée… »