De plus en plus cela devient habitude, surtout des plus gros clubs qui cherchent à écarter leurs joueurs pour les céder le temps d’un mercato. La pratique irrite les défenseurs des joueurs et elle est désormais normée par l’Union de footballeurs professionnels (UNFP). Ainsi, l’OM, le PSG ou l’OL qui ont tous trois un loft de joueurs professionnels indésirables cet été, sont-ils dans leur bon droit. Jusqu’à une certaine limite.
L’OM, le PSG et l’OL ont un loft. Mais en ont-ils le droit ?
La charte du football professionnel distingue deux périodes à cet effet. La première est celle du moment, elle va du 1er juillet à l’ouverture d’une nouvelle saison, au 1er septembre qui marque la fin de la période du marché des transferts. Tout ce temps là, les clubs n’ont « aucune contrainte dans la gestion de l’effectif », à quelques exceptions près comme l’accès à des vestiaires ou à des soins au moins identique à ceux du groupe principal (si ce ne sont les mêmes), d’avoir du matériel adéquat, des entraîneurs ou préparateurs brevetés ou encore des plages d’entraînement conformes à la vie d’un groupe professionnel.
En revanche, une fois la période suivante débutée, c’est-à-dire du 2 septembre au terme de la saison en cours, il n’est plus question de loft, mais un second groupe d’entraînement est possible, limité à dix joueurs et dont les conditions sont identiques à celles précédemment citées (sur les vestiaires, les soins, les programmes d’entraînements…). Cela étant toutefois limité dans le temps et uniquement au titre de la gestion de l’effectif. « Elle ne doit en aucun cas se prolonger de manière régulière, permanente et définitive s’apparentant à une mise à l’écart du joueur contraire à l’esprit du texte et du contrat de travail du footballeur professionnel », dit la charte du football professionnel
En cas de litige, la commission juridique de la LFP doit trancher
Sinon, les clubs sont tenus à donner à tous les joueurs de mêmes conditions d’entraînements collectifs et/ou individuels. « Les clubs doivent donner à leurs joueurs professionnels sous contrat les moyens de s’entraîner pour leur permettre d’atteindre ou de conserver un niveau de condition physique suffisante à la pratique du football professionnel en compétition », est-il indiqué. Dans le cas contraire, c’est à la commission juridique de la LFP de statuer sur la situation et d’ordonner le cas échéant, la réintégration du ou des joueurs mis à l’écart.