« Quand on s’habitue à un certain nombre de rémunérations différentes, peut-être que c’est plus difficile. Certains l’ont fait de manière volontaire et individuelle. Oui, il y a eu une prise de conscience collective beaucoup plus importante du côté des féminines. » C’est ce que répond Jean-Michel Aulas, ce mercredi matin sur la plateau de France Info, à la question de Marc Fauvelle, visant à comprendre pourquoi les filles de l’Olympique Lyonnais ont communément accepté de rogner sur leurs salaires, en cette période de crise sanitaire. Et non les garçons.
Ceux qui en parlent le moins en font le plus. A l’OL mais ailleurs également
Un peu plus tôt, le président de l’OL expliquait que son club a mené des discussions à ce sujet avec tous ses professionnels : « Individuellement, c’est une décision qui appartient à chaque joueur. On a pas eu une unanimité sur les décisions, sauf chez les féminines ». « Sur un club comme l’Olympique Lyonnais coté en bourse, tout le monde est passé au chômage partiel, sauf ceux en télétravail », ajoute le patron des Gones. Mi-avril, JMA appelait ses effectifs professionnels à « la solidarité et au sens de la responsabilité », en ce sens il n’a été que partiellement entendu.
Les footballeurs de l’OL ont-ils baissé leur salaire ? « Il n’y a pas eu d’unanimité chez les joueurs (…) mais notre équipe féminine a trouvé une solution unanime », répond Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnaishttps://t.co/Ok218GJJiO pic.twitter.com/sh6VlgQyTj
— franceinfo (@franceinfo) May 27, 2020
Une occasion raté de changer l’image négative du foot auprès de certains
Mais Lyon n’est pas un cas unique en Ligue 1, la majorité des équipes est dans une situation de discussions avec les joueurs professionnels. Et peu trouvent un accord. Sans pointer les bons et les mauvais élèves – et une fois n’est pas coutume à Sportune -, puissions-nous quand même nous émouvoir de l’attitude d’un nombre d’entre eux, peu concernés par l’effort de solidarité nationale. Souvent les mêmes qui se plaignent ensuite du traitement du grand-public à leur égard. Les footballeurs voudraient passer pour des enfants capricieux, à la face des Français qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. La période était pour eux l’occasion de changer l’image, du joueur trop payé et peu ouvert sur son monde. A croire finalement, qu’elle n’est peut-être pas si galvaudée.