Le bus des joueurs de l’Olympique Lyonnais caillassé en chemin vers le stade Vélodrome, et l’entraîneur des Gones, Fabio Grosso, salement amochés et suturé au visage, l’Olympico OM – OL a été annulé par la Ligue de football professionnel (LFP), après concertation avec tous les acteurs ; les clubs et l’arbitre du match. L’Olympique de Marseille peut-être il sanctionné pour ces faits ? A priori non, puisqu’ils se sont déroulés hors de son enceinte, la responsabilité incombe plutôt à la préfecture.
Le bus de l’OL caillassé, hors du stade donc du champ d’action de l’OM
Nous avons consulté les règlements de la Ligue pour comprendre quel est le champ de ses compétences et la grille de sanctions qu’elle pouvait appliquer. C’est l’article 2 de son règlement disciplinaire qui relève de ses compétences. Il est notamment dit qu’elle est apte à juger des « Faits relevant de la sécurité d’une rencontre survenus avant, pendant et après cette dernière ou susceptibles d’en impacter le bon déroulement, ainsi que tous désordres, incidents ou conduites incorrectes.
Le club recevant est tenu d’assurer, en qualité d’organisateur de la rencontre, la sécurité et le bon déroulement de cette dernière. Il est à ce titre responsable des faits commis par des spectateurs. »
« Il revient ainsi à l’organe disciplinaire de déterminer la responsabilité du club au regard des obligations qui pesaient sur celui-ci le jour de la rencontre et qui dépendent du fait qu’il était organisateur du match, visiteur ou qu’il jouait sur terrain neutre, et d’apprécier la gravité des actes commis dans la mesure où elle est la conséquence des carences du club », est-il précisé quelques lignes plus loin.
La commission de la LFP peut sanctionner pour des faits hors stades
Néanmoins, indique encore le règlement disciplinaire, le pouvoir de la LFP peut parfois s’étendre à des faits « commis à l’occasion des rencontres des compétitions ou manifestations relevant de la compétence de la LFP, dans l’enceinte sportive ou non, pendant ou en dehors de ces rencontres, mais en relation avec elles ou le football. » Elle cite en exemple l’usage répréhensible des réseaux sociaux ou de n’importe quel autre support de communication. Et elle ajoute ensuite : « Les assujettis qui se rendent complices d’agissements répréhensibles en permettant, facilitant ou encourageant leur commission, peuvent également faire l’objet de poursuites disciplinaires et, le cas échéant, d’une sanction disciplinaire au même titre que leurs auteurs. » Faut-il comprendre que si l’OM était d’une quelconque manière associé à ce caillassage, ce dont il n’est évidemment pas question, il s’exposerait alors et naturellement, à une sanction.
A part cela, rien ne semble indiquer que le club marseillais doit être d’une façon ou d’une autre sanctionné pour des faits qu’il ne pouvait maîtriser.
Par ailleurs, concernant le comportement de certains supporters lyonnais en tribunes, coupables de gestes et mimiques à caractères raciste, le règlement disciplinaire indique que « Le club visiteur ou jouant sur terrain neutre est responsable des faits commis par ses supporters. » Dans son annexe justifiant certains des faits coupables, il est notamment fait état de « Comportement/banderole/support (insignes, badges, tracts etc.) injurieux (politique, idéologique, philosophique, commercial etc.) », et en ce cas le club visé pourrait s’exposer à une amende. Le match ne s’étant pas joué, il n’est pas dit si cela sera ou non sanctionné par la LFP.