Les clubs de la Ligue 1 ont enregistré la plus forte croissance en pourcentage des revenus cumulés parmi les cinq grandes ligues européennes lors de la saison 2021/2022, avec une augmentation de 26% (412 millions d’euros). Malgré un chiffre d’affaires record de plus 2 milliards d’euros, la Ligue 1 affiche toujours le revenu total le plus faible parmi les cinq grandes ligue.
Un chiffre d’affaire record en Ligue 1, mais toujours inférieur aux voisins européens
En effet, selon le rapport Annual Review of Football Finance 2023 de Deloitte, la Premier League a généré 6,642 milliards d’euros de revenus en 2022, suivie par la Liga avec 3,227 milliards d’euros, la Bundesliga avec 3,149 milliards d’euros, la Serie A avec 2,350 milliards d’euros, et enfin la Ligue 1 avec 2,026 milliards d’euros.
Les revenus commerciaux et la billetterie stimulent la croissance
La principale source de progression en Ligue 1 provient des revenus commerciaux, qui ont augmenté de 39% (301 millions d’euros). Les clubs de l’Olympique Marseille (97 millions d’euros) et du Paris Saint-Germain (45 millions d’euros) ont joué un rôle déterminant en contribuant à 47% de cette croissance, grâce à de nouveaux accords commerciaux conclus en 2021/2022. Les revenus liés aux matchs ont également augmenté de 217 millions d’euros, grâce à la levée des restrictions liées à la COVID-19, permettant ainsi un retour des spectateurs dans les stades avec une affluence similaire aux saisons précédant la pandémie (une moyenne de 20 890 spectateurs en 2021-2022).
En revanche, les revenus provenant des diffusions télévisées ont connu une baisse de 13% (729 millions d’euros) en raison de l’impact sur l’ensemble de la saison des accords conclus en décembre 2020 concernant les droits médiatiques nationaux, ainsi que de la reconnaissance différée des distributions de l’UEFA pour la saison 2019-2020 en 2020-2021.
Le plus fort ratio salaires/revenus du top 5 des ligues européennes
Malgré une légère diminution à 87% en 2021-2022, la Ligue 1 affiche le ratio salaires/revenus le plus élevé parmi les cinq grandes ligues pour la cinquième saison consécutive. Les coûts salariaux totaux ont augmenté de 11% pour atteindre 1,8 milliard d’euros. Il est préoccupant de constater que 11 clubs ont un ratio salaires/revenus supérieur à 80%, dont cinq dépassent même les 100%. Les salaires du Paris Saint-Germain ont connu une croissance exceptionnelle de 45% pour atteindre un montant record de 729 millions d’euros en 2021-2022, représentant 41% du total des salaires de la ligue. En excluant le Paris Saint-Germain, le ratio salaires/revenus de la Ligue 1 s’établit à 77%, mettant en évidence les disparités de revenus et de puissance financière entre les clubs de la ligue.
15 saisons consécutives déficitaires pour les clubs de Ligue 1
La saison 2021-2022 a marqué la 15e année consécutive de pertes d’exploitation cumulées pour les clubs de la Ligue 1. Ces pertes sont concentrées, en particulier avec le Paris Saint-Germain (254 millions d’euros), l’AS Monaco (77 millions d’euros) et Bordeaux (65 millions d’euros) qui sont responsables de 66% du total de la ligue. À partir de la saison 2022-2023, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), organisme indépendant régulant les aspects financiers et juridiques du football professionnel en France, a introduit deux indicateurs financiers dans ses vérifications annuelles afin de promouvoir la durabilité financière et la solvabilité des clubs de la Ligue 1.