Entre l’annonce de l’arrêt du sponsoring de Velas, auprès de Ferrari, ainsi que le scandale FTX, partenaire de Mercedes AMG F1, les difficultés économiques du monde de la cryptomonnaie ébranlent le budget des équipes de Formule 1 en 2023. Une histoire que la discipline avait déjà connue il y a vingt ans.
De 100 à 150 millions l’investissement du secteur de la cryptomonnaie en en F1
Durant la saison 2022, pas moins de huit sociétés du secteur, étaient sponsors des équipes F1. Pour un investissement total estimé entre 100 et 150 millions d’euros, selon notre partenaire Business Book GP. Il est parfaitement logique que ce secteur investisse massivement dans la discipline reine du sport automobile, car les message, technologiques et futuristes sont liés, entre le monde de la crypto-monnaie et NFT d’un côté, et celui de la Formule 1, d’un autre. La chute de FTX, fait échos aux faillites d’IQONIQ (qui sponsorisait 3 équipes pour 2 millions d’euros, au début), comme Bitci avec McLaren, qui n’a duré qu’une année. L’accord avec le marché de la cryptomonnaie et NFT avec les équipes de F1 repose sur deux plans : un premier en cash, l’autre en produit dérivés.
Un ticket d’entrée fixé entre 10 et 15 millions d’euros
C’est ainsi que Velas a investi en 2022, 20 millions d’euros et prévoyait de rajouter 10 millions, dans son contrat de 2023, avec la vente de produits dérivés sur sa plateforme. Ce sponsoring en deux temps, avec une première partie en cash et une seconde (souvent la plus importante) en produits dérivés, représente une promesse de 10 à 15 millions d’euros pour les équipes F1. La durée des contrats va rarement au-delà de trois ans. Comme souvent lorsqu’il y a un nouveau secteur qui émerge dans l’économie, les équipes F1 espèrent en faire leur nouvelle ressource, afin de compenser ou diversifier leur portefeuille de partenaires. Car elles sont encore très dépendantes de l’investissement de leur propriétaire.
Retour vers le futur : le secteur des télécoms
Ainsi la volatilité de ce secteur de la cryptomonnaie n’est pas sans rappeler celui des télécoms, entre 2000 et 2004. A l’époque, comme aujourd’hui, les équipes de Formule 1 visaient à diversifier leur portefeuille de partenaires, afin d’être moins dépendantes de l’argent des manufacturier de tabacs. Rapidement le secteur de la technologie et des télécoms a été approché. Ils étaient 7 acteurs en 2000, puis 9 en 2002, pour culminer en 2004, à 11 marques du secteur, pour un total de 120 millions de dollars de l’époque (190 millions aujourd’hui). Vodafone était le plus gros, à l’équivalence aujourd’hui, de 75 millions d’euros. Au début de l’aventure, le sponsoring moyen du secteur était en moyenne de 20 millions de dollars. Puis il a baissé autour de 17 millions quatre année plus tard. Au final, seul Vodafone avec son sponsoring Ferrari, puis McLaren, a réellement investi en F1. Les autres ont été des partenaires de passage, le temps d’une saison. 22 ans après le secteur des télécoms en F1 représente un marché total d’une trentaine de millions d’euros. Une goutte d’eau, après avoir été un océan d’espoir.