Le paysage des bancs de touche de la NBA est en pleine mutation, et cela se reflète autant dans les stratégies sur le terrain que sur la fiche de paie des entraîneurs. Avec l’augmentation constante des revenus de la ligue et l’exigence croissante des franchises, les salaires des coaches atteignent des sommets jamais vus. L’édition 2024 du classement des entraîneurs les mieux rémunérés confirme cette tendance : six d’entre eux perçoivent désormais des revenus annuels à huit chiffres.
Six coaches à 10 M$ et plus sur les parquets de la NBA 2024
Sans surprise, Steve Kerr (Golden State Warriors) et Gregg Popovich (San Antonio Spurs) occupent les premières places, avec respectivement 17,5 et 17 millions de dollars par an, selon le classement annuel établi par le média Sportico. Deux figures emblématiques qui ont marqué la NBA par leur constance et leur succès : Kerr, avec ses quatre titres depuis 2015, et Popovich, l’architecte des cinq championnats des Spurs.
Derrière eux, Erik Spoelstra (Miami Heat) et Tyronn Lue (Los Angeles Clippers) suivent à égalité avec 15 millions de dollars chacun. Ces deux entraîneurs, qui ont récemment signé des prolongations de contrat lucratives, sont des symboles de l’importance accordée à la continuité et à l’expertise tactique dans une ligue de plus en plus compétitive.
L’accélération des augmentations de salaires pour les coaches NBA trouve sa source dans le contrat historique offert à Monty Williams par les Detroit Pistons en 2023 : 78,5 millions de dollars sur six ans. Ce montant, qui semblait alors exorbitant, a redéfini les attentes du marché. En seulement 13 mois, le nombre d’entraîneurs dépassant les 10 millions de dollars par an est passé de un à huit.
Parmi eux, des noms comme Mike Budenholzer (Phoenix Suns, 10 M$), Tom Thibodeau (New York Knicks, 11 M$), et Michael Malone (Denver Nuggets, 12 M$), reflètent une tendance où l’expérience et les résultats passés pèsent lourd dans les négociations.
Monty Williams a chamboulé toutes les habitudes des franchises de la ligue
Si les montants impressionnent, ils viennent aussi avec des attentes colossales. L’exemple de Monty Williams est éloquent : malgré son contrat record, il a été licencié après une saison catastrophique à Detroit (14 victoires pour 68 défaites). Les franchises n’hésitent pas à rompre les engagements coûteux si les résultats ne suivent pas, quitte à continuer de payer leurs ex-collaborateurs même après leur mise à l’écart.
Avec la NBA en pleine expansion économique, et l’entrée en jeu de nouveaux propriétaires prêts à tout pour attirer les meilleurs talents, les salaires des coaches devraient continuer leur ascension. Cependant, la stabilité reste un luxe rare dans ce milieu. En 2024, une chose est certaine : la NBA, terrain des exploits sportifs, est aussi devenue celui des négociations dantesques pour ses stratèges en coulisses.
Les salaires des coachs de la NBA 2024
Quin Snyder (Hawks d’Atlanta) = 8 M$
Nick Nurse (76ers de Philadelphie) = 8,5 M€
Jason Kidd (Mavericks de Dallas) = 8,5 M$
Mike Brown (Kings de Sacramento) = 8,5 M$
Rick Carlisle (Pacers de l’Indiana) = 9 M$
Mike Budenholze (Suns de Phoenix) = 10 M$
Tom Thibodeau (Knicks de New York) = 11 M$
Doc Rivers (Bucks de Milwaukee) = 11 M$
Michael Malone (Nuggets de Denver) = 12 M$
Tyronn Lue (Clippers de Los Angeles) = 15 M$
Erik Spoelstra (Heat de Miami) = 15 M$
Gregg Popovich (Spurs de San Antonio) = 17 M$
Steve Kerr (Warriors de Golden State) = 17,5 M$