« Ce n’est pas du tout le même produit », insiste Rock Feliho, avec qui nous avons échangé, pour comprendre en quoi le partenariat passé par le HBC Nantes avec la marque Nike pour futur équipementier du club, était inédit dans l’histoire du handball ? Parce qu’en effet, tel que cela nous a d’ailleurs été notifié sur les réseaux sociaux, d’autres avant le H ont porté des tenues siglées de la virgule, en compétitions internationales. Ceux du PSG ou du Barça.
Le H va porter les premiers maillots 100% handball
Seulement voilà, ces équipes là n’ont qu’un seul et même maillot, d’abord pensé pour les footballeurs et reproduit à l’identique, pour ceux du handball. Tandis que pour le HBC Nantes, Nike a imaginé puis conçu, des tuniques à l’usage exclusif de la discipline. Et ça, c’est inédit. Du coup, quand le directeur du développement et marketing du HBC Nantes en parle, il jubile. « Le maillot va détonner. C’est un produit qui a été testé très longtemps, avant de nous être proposé. » Et Rock Feliho d’ajouter : « Nous avons reçu un prototype que nous avons tenté de déchirer. Nous n’y sommes pas arrivés ».
#Sponsoring
A compter de la saison prochaine, le #HBCNantes va devenir le 1er club de hand à porter du Nike🔗https://t.co/Wu76Pv5ZzK pic.twitter.com/D2yzTPmT5v
— Sportune (@Sportunefrance) January 25, 2023
L’ambition de Nike de s’étendre dans la discipline
Mais alors, que vient faire la puissante marque Nike, dans la capitale du pays de la Loire et son club – masculin, puisque la ville a aussi ses Neptunes différemment chez les filles -, de handball ? Elle a tout simplement répondu à l’appel d’offre, lancé avant la fin de l’actuel partenariat, avec la plus confidentielle marque, Erima. Enfin répondu. Pas Nike directement. Le rapprochement s’est fait à trois parties, entre Zélus, la division européenne de Nike chargée de la conception des tenues des équipes sportives qui lui sont associées, le groupe Ô Sport pour la distribution, et le HBC Nike pour la vitrine finale des tenues, quand elles seront portées par les joueurs.
Un vaste potentiel qu’il reste encore à définir
« A partir du moment où Nike te contacte, t’es obligé d’écouter », souligne Rock Feliho. « Et ce n’est pas l’aspect financier qui a dicté notre choix. Nous avions des propositions supérieures », nous confie-t-il. L’intérêt est ailleurs. Parce que selon l’envie de Nike de percer plus largement sur ce marché, qu’elle occupe déjà sur les chaussures de la discipline, le potentiel en retour pour le club peut-être énorme, tant sur l’image, qu’au sens plus strict du commerce. Car comme le rappelle l’ancienne icône du H, avant d’embrasser la carrière de dirigeant : « Tout le monde connait cette marque ».
Ça laisse présager mieux que les 3 500 maillots que le club écoule en moyenne, chaque saison. Surtout si Nike décide un jour d’ouvrir une section handball, directement sur sa plateforme de vente en ligne. Et si en plus elle en fait la promotion sur ses réseaux sociaux. Et si ? Et si ? Et si ?… Beaucoup de questions qui nourrissent les fantasmes, sans qu’il n’y ait encore de réponses pour toutes.