Il semblerait que la direction de Pirelli étudie sérieusement la question de continuer de fournir des pneumatiques à la Formule 1 au-delà du contrat actuel qui expire fin 2013. Malgré la volonté de Paul Hembery, le directeur de la division Motorsport du manufacturier italien. Les raisons ? Les coûts.
Le contrat de fourniture actuel est assez clair. Chaque équipe paie 1,25 millions d’euros pour obtenir des pneus Pirelli, tandis que la marque italienne dépense 20 millions d’euros de publicité sur les circuits. Au total le budget du manufacturier sur la période 2011-2013 est estimé à 200 millions d’euros. Mais ses coûts auraient en réalité explosé cette saison. Ils atteindraient près de 250 voire 300 millions d’euros cette saison.
Le conseil d’administration fait actuellement à Milan une analyse des coûts et le bénéfice. Les coûts de Pirelli sont multiples : le développement, la production (En Turquie) et la logistique, ainsi que les frais de publicité du contrat. Mais le retour sur investissement (bénéfice) est moins important qu’estimé initialement. Tandis que le coût des transports des 20 courses de la saison est de 5 millions d’euros, soit le double de ce qui était prévu. Ainsi, l’entreprise se demande si le budget F1 ne pourrait pas être plus efficace pour le sponsoring de la Champions League, voir plus simplement vers une campagne publicitaire mondiale.
Finalement, Pirelli a indiqué à Bernie Ecclestone et aux équipes qu’elle ne restera pas en Formule 1 à n’importe quel prix. L’équation est difficile car le manufacturier italien ne souhaite pas augmenter la contribution des équipes (passée de 1,25 à 1,5 millions) et souhaite que les coûts soient maitrisés en Formule 1, sinon elle ira ailleurs.