Une page de l’histoire du football s’est fermée avec la disparition, ce lundi 8 janvier, du Kaiser Franz Beckenbauer, à l’âge de 78 ans. Champion du monde en tant que joueur en 1974 et en tant qu’entraîneur en 1990, il a également remporté de nombreux titres avec le FC Bayern Munich. Mais au-delà de ses succès sportifs, Beckenbauer a été un homme d’affaires avisé. Il a su tirer profit de sa popularité pour cumuler une fortune estimée à 160 millions d’euros, par le média spécialisé allemand, Vermögen Magazin.
Une fortune estimée à 160 M€ pour Franz Beckenbauer
Après avoir raccroché les crampons, Beckenbauer a su capitaliser sur sa renommée en devenant une figure incontournable du sport allemand, mais également une icône publicitaire et un expert en football pour Sky. A partir de 2009, il est devenu le président honoraire du FC Bayern Munich et a présidé le comité d’organisation de la Coupe du Monde de Football 2006 en Allemagne, récemment sous les projecteurs pour la controverse autour de 6,7 millions d’euros supposément « non justifiés » du DFB. Bien que sa signature figure sur certains documents incriminants, son implication resterait à confirmer.
Le parcours de Beckenbauer, né en 1945, a débuté modestement, fils d’un secrétaire postal. Son amour précoce pour le football l’a mené au FC Bayern Munich à 13 ans, où il débuta sa carrière professionnelle avec un salaire annuel de 400 marks. Ses succès sportifs, notamment avec le FC Bayern Munich et le Cosmos New York, ont largement contribué à l’ascension de sa fortune. Après sa retraite de joueur, Beckenbauer a pivoté vers le coaching avec un succès retentissant, menant l’équipe nationale allemande à la victoire de la Coupe du Monde en 1990. Ce passage a également été lucratif, avec un salaire annuel d’un million de marks.
sponsors et contributions médiatiques ont contribué à sa fortune
Sa transition vers des rôles administratifs au sein de clubs tels qu’Olympique de Marseille et surtout du FC Bayern Munich en tant que vice-président puis président a également été financièrement gratifiante, avec des revenus annuels atteignant un million d’euros. Cependant, une part substantielle de sa richesse provient de partenariats avec des médias et des sponsors. Ses apparitions dans des talk-shows, ses colonnes dans les journaux et ses contrats publicitaires avec des marques telles qu’Adidas et Erdinger Weißbier, entre autres, ont été estimés à plus d’un million d’euros par accord, selon les experts.
La gestion avisée de sa fortune est dévolue à son fils Thomas, à la tête de Swiss Asset Management, ayant généré des rendements conséquents. Néanmoins, Beckenbauer a également subi des pertes financières lors de la crise de 2008, estimées à plusieurs millions d’euros. Le Kaiser s’est éteint ce lundi, à Kitzbühel, en Autriche, dans la propriété luxueuse et isolée qu’il a choisi d’occuper pour ses vieux jours.