Les salaires et ce qu’ils représentent sur l’économie des clubs, c’est en ce moment le sujet premier de préoccupation, pour les vingt présidents de la Ligue 1 française. Sans match, il n’y a pas de recettes, alors que les masses salariales pèsent, en règle générale, entre la moitié et les trois quarts des revenus générés. Pour l’élite du football française, ils dépassent le milliard d’euros cumulés et croissent chaque saison, de manière exponentielle.
1 225 M€ le cumul des salaires des 20 clubs de la Ligue 1
Plus 10%, l’augmentation enregistrée entre la saison 2017-18 et la dernière achevée, en 2018-19. Soit, selon le gendarme financier de la Ligue de football, un total 1 225,871 millions d’euros, pour la rémunération du personnel des vingt formations. C’est-à-dire que la masse salariale moyenne d’un club de la Ligue 1 approche les 61 millions d’euros. Tel que nous l’avons déjà observé en détails, cela équivaut à un peu moins de celle des Girondins de Bordeaux et un peu plus que le Stade Rennais.
A plus de 100 M€ à l’OM, Monaco et l’OL. Et plus de 300 M€ pour le PSG
Le chômage partiel ne suffisant pas toujours, les clubs cherchent des solutions pour passer la crise en limitant autant que possible, les conséquences financières. Les clubs les plus riches sont les plus durement touchés, car ils versent les plus grosses rémunérations. De l’OM à l’As Monaco en passant par l’OL, la masse salariale chargée dépasse les 100 millions d’euros. Elle est même de plus de 370 millions, en ce qui concerne le Paris Saint-Germain.
La Ligue prend des mesures pour limiter l’inflation des salaires
Consciente que « les revenus commerciaux hors droits audiovisuels ont progressé moins rapidement que la masse salariale » (dixit la DNCG dans son dernier rapport annuel), la Ligue entend prendre certaines mesures à l’avenir, en instaurant notamment « un dispositif de ratios de masse salariale et de fonds propres », afin de contraindre les clubs à maîtriser les charges et l’endettement. Le dispositif prévoir notamment « Un indicateur de risque en termes de masse salariale, la rémunération du personnel chargée et les indemnités de mutations de joueurs ne devant pas être supérieures à 70% des recettes éligibles (comprenant les produits d’exploitation et la moyenne des plus-values sur mutations de joueurs réalisées sur trois saisons) ». La mesure doit entrer en vigueur à l’horizon 2022-23.