Depuis le Grand Prix d’Australie, la côte de Lewis Hamilton chez Mercedes AMG F1 interroge. Personne de l’équipe allemande n’est venu pour célébrer sa deuxième place après la course. En coulisses, la communication met en avant la performance déçue de George Russell, alors en tête de la course, avant d’abandonner sur problème moteur. De discussions en spéculations, la priorité semble basculer du côté de l’usine de Brackley. Les ingénieurs relèvent le talent de Russell, tout en n’oubliant pas que le pilote est en fin de contrat, après cette saison 2023. La pression monte pour renouveler le pilote.
George Russell en position de force mais en fin de contrat en 2023
La position de George Russell est complexe pour Mercedes AMG F1. Vainqueur de l’unique Grand Prix de l’équipe, en 2022 au Brésil, meilleur que Lewis Hamilton depuis le début de saison dans l’exercice de la qualification, apprécié par les ingénieurs de l’usine, le pilote est également sponsorisé par Toto Wolff, qui est à la fois son agent et son patron dans l’équipe. Russell dispose d’un contrat de deux saisons 2022 et 2023, sur les mêmes bases que celle qui avait été conclue avec son prédécesseur, Valtteri Bottas à ses débuts dans l’équipe allemande.
Un contrat jusqu’en 2026 et 20 millions par an avec Mercedes AMG F1
Mais, désormais en position de force, Russell souhaite continuer l’aventure avec Mercedes et s’en serait confié à Toto Wolff. Un projet de contrat de trois saisons (2024,2025,2026) serait sécurisant pour les deux parties. Mais le jeune anglais demanderait 20 millions d’euros de salaire dans son contrat. Plus du double de 2023. Le froid s’installe à Brackley et la réflexion s’impose. En effet, avec ce salaire, Russell serait au niveau de pilotes comme Leclerc ou. Norris, soit les espoirs de sa génération. Mais surtout, il intervient alors qu’historiquement l’équipe négocie d’abord avec Lewis Hamilton, le renouvellement de son contrat.
Le jeu de l’auto-promotion
Au jeu des contrats, Russell n’a pas d’alternative. Il a imposé ses nouvelles exigences comme une évidence. Le moment est idéal pour lui. La balle est du côté de son agent et patron qui valorise son pilote en utilisant la bonne vieille méthode marketing:
- Développement du supplément d’âme: Cela consiste à mettre en avant les avantages du pilote.
- Ne rien laisser au hasard: Donner une bonne impression, afin d’être en accord avec ce que vous souhaitez faire et ne pas être trahi par les détails.
- Rentrer dans le moule, pour en sortir: Pour être à la fois rassurant et surprenant.
- Ne jamais rater une occasion de s’améliorer: Utilisation de chaque critique et chaque encouragement pour monter en compétence et en qualité. C’est à ce moment là que vous ne devenez plus un simple élément, mais une exception.
James Allison, au nom de la direction technique de Mercedes AMG, indique que Russell a le talent d’adaptation et cela lui permet d’extraire de la performance à la Mercedes W14. Le fait de devancer son équipier Lewis Hamilton depuis le début de saison et d’avoir dominé le début de course au GP d’Australie, donne une bonne impression, soulignée par Toto Wolff. Sa récente sortie sur la compétitivité et le secret caché de la Red Bull pour éviter les sanctions, démontre qu’il peut être rassurant et surprenant à la fois. Enfin, le fait qu’il demande un nouveau contrat, au moment ou tout est focus sur l’avenir de Lewis Hamilton dans l’équipe, lui permet de devenir une exception dans l’équipe et non un simple équipier qui attend que l’équipe se tourne vers lui.
L’équation est désormais sur la table pour Mercedes, Ineos et Toto Wolff, les propriétaires de l’équipe Mercedes AMG F1: Entre Lewis Hamilton demandant 70 millions d’euros par saison et un contrat 2024 et 2025 et George Russell souhaitant 20 millions par saison pour 2024, 2025 et 2006, le line-up de l’équipe allemande sera de 90 millions d’euros. Du jamais vu.