En marge du Grand Prix du Canada, le pays est représenté par deux pilotes, arborant fièrement la bannière rouge et blanche : Lance Stroll et Nicholas Latifi. Deux pilotes soutenus par leurs pères milliardaires, deux pilotes aussi sous la menace d’un remplacement à l’horizon 2023. Voir avant. Et deux athlètes ayant bénéficié au total, de près de 350 millions d’euros.
Lance Stroll, les ambitions de son père
Lorsque Lance Stroll est introduit comme pilote titulaire, en 2017 chez Williams, aux côtés de Felipe Massa, en coulisse l’investissement total de son père, Lawrence Stroll, pour faire entrer son fils comme pilote a été colossale : 70 millions d’euros. Ce la comprenait des essais privés en 2016, un coaching personnalisé, une équipe d’essais dédiés sur la plupart des circuits du championnat du monde de F1, et son volant pour 2017. Jamais un pilote n’avait bénéficié d’un tel soutien.
Entre 2017 et 2018, Stroll garantira un total de 61,5 millions d’euros de budget à l’équipe Williams Racing. Avant que son père, n’achète Force India durant l’été 2018. L’équipe, aujourd’hui dénommée Aston Martin a bénéficié indirectement du soutient de son propriétaire via la titularisation de son fils, à hauteur de 140 millions d’euros. En parallèle, le jeune homme a cumulé, selon notre partenaire Business Book GP, 12,05 millions d’euros de salaire de pilote.
Lafiti, discret mais…
Plus discret, Nicholas Latifi a débuté en F1 en 2016, comme pilote d’essais de Renault F1 Team. Om héritera du même rôle, en 2018 chez Racing Point (aujourd’hui Aston Martin). Ces deux postes de pilotes essayeurs ont eu un coût de 24 millions d’euros à son père, Michael Latifi. Ce dernier, après une discussion poussée avec McLaren (dont il est actionnaire), afin de remplacer Fernando Alonso par son fils, contre un chèque important, échange avec Williams. L’équipe basée à Grove accepte les 12 millions d’euros, contre un poste de pilote d’essais et une promesse de titularisation à 30 millions d’euros, pour 2020.
Finalement cela sera 40 millions d’euros pour sa première saison, puis 66 millions en 2021 et 2022. Coté salaires, Latifi a cumulé 3 millions d’euros depuis ses débuts en F1. Modestement. Plus médiatique que son compatriote, Latifi avait été la cible de moquerie et menace durant l’hiver 2021-2022, après son accident au GP d’Abu Dhabi, qui fera basculer la course et l’histoire.
Des pilotes pourtant menacés
Pourtant, l’un et l’autre semblent menacés pour 2023. Lance Stroll l’est, en raison d’une rumeur de discussions, entre Aston Martin et Pierre Gasly. Toutefois, si elle n’est pas avérée, et que le pilote français ne signe pas pour l’équipe de Silverstone, Stroll sera reconduit contre un salaire de 8 millions d’euros. Activant une clause spécifique. De son côté, Nicholas Latifi pourrait réaliser son dernier Grand Prix au Canada avec Williams ; Alpine poussant et finançant le jeune Oscar Piastri, pour qu’il débute le plus rapidement possible.