Un peu plus de dix ans se sont écoulés entre l’arrivée d’Arctos Partners, un fonds d’investissement nouvel actionnaire minoritaire du club et la reprise du PSG, par Qatar Sports Investments. Elle s’est faite en deux temps : 70% du capital racheté en juin 2011, le reste au mois de mars de l’année suivante. A l’époque, la valorisation du club de la capitale avoisinait les 50 millions d’euros, en 2023, elle est de 4,25 milliards
+ 200% le chiffre d’affaires du PSG sous QSI…
Cette spectaculaire croissance se justifie évidemment pour large partie par l’augmentation progressive du chiffre d’affaires (CA). En une décennie ans de gouvernance, il a progressé de plus de 200%, passant de 222,387 millions d’euros au terme du premier exercice comptable, au 30 juin 2012, à 669,616 millions d’euros, au dernier bilan connu du 30 juin 2022. Et encore le PSG, comme les autres clubs sportifs d’ailleurs, a-t-il été freiné dans son évolution entre la saison 2019-2020 et 2020-2021, par la Covid, les stades à huis clos et la faillite du projet Mediapro. En 2022, le PSG avait le 5e CA le plus élevé du football européen, derrière Manchester City (731 M€), le Real Madrid (713,7 M€), Liverpool (701,7 M€) et Manchester United (688,6 M€).
… Mais plus de 650 M€ net de pertes cumulées sur la décennie
Cette évolution du chiffre d’affaires est celle de l’activité « classique » d’un club de football, elle englobe les droits TV, la billetterie, abonnements et hospitalités, les revenus du sponsoring et du merchandising, plus le reste des produits. Mais pas l’activité du Paris Saint-Germain sur le marché des transferts. Elle est aussi à nuancer, par l’apport des recettes provenants directement du Qatar d’une part, car tel que nous l’avons récemment analysé, elles pèsent presque le quart du CA. A nuancer aussi du côté des charges, qui dépassent très (trop ?) souvent les revenus produits, au point que sous la période QSI, le PSG cumule 665,196 millions d’euros net de pertes.