
Il n’y pas qu’avec l’Olympique Lyonnais, que John Textor peine à boucler les saisons sur le plan financier. Avec une perte de 22,9 millions d’euros, le RWDM a connu des turbulences économiques la saison 2023-2024 dernière. Le club de Molenbeek, propriété du même groupe Eagle Football que l’OL, se classe au deuxième rang des clubs les plus déficitaires du pays selon Sporza, derrière le Standard de Liège (25,6 millions d’euros de pertes) mais devant Westerlo (21 millions).
Ces chiffres s’inscrivent dans un bilan global préoccupant pour le football professionnel belge, qui accumule un déficit total de 160 millions d’euros en 2024. Une situation qui, bien qu’en amélioration par rapport à l’année précédente (193 millions), reste inquiétante. Seuls sept clubs sur l’ensemble des divisions professionnelles parviennent à présenter des comptes positifs.
L’Union Saint-Gilloise fait figure d’exception avec un bénéfice de près de 15 millions d’euros. Le Club Bruges, La Gantoise et Anderlecht complètent le quatuor des clubs bénéficiaires, même si pour ces deux derniers, ce résultat positif est largement dû à des augmentations de capital significatives.
Comme la Ligue 1, le football belge vit au-dessus de ses moyens
Lorin Parys, CEO de la Pro League, pointe notamment la masse salariale excessive comme principale cause de ces déficits, malgré un record historique de 178 millions d’euros de bénéfices sur les transferts. Depuis 2020, les propriétaires ont dû injecter pas moins de 747 millions d’euros pour maintenir leurs clubs à flot.
Pour tenter d’assainir la situation, la Pro League a mis en place plusieurs mesures, dont un « soft salary cap » visant à aligner les dépenses sportives sur les revenus. À ce jour, seul le RFC Francs Borains a été sanctionné d’un point de pénalité pour la saison prochaine en raison de fonds propres insuffisants.