
L’équipementier français Babolat a demandé à Holger Rune de retirer de la vente ses raquettes détruites après des discussions avec son agent. Le tennisman danois a récemment mis en vente deux raquettes cassées sur sa boutique en ligne officielle au prix de 7 231 dollars chacune. Le 8e mondial présentait ces articles comme des « objets de collection ultra-rares, utilisés en matches officiels et disponibles en nombre très limité ».
Un business très discutable qui n’a plus à son fournisseur raquettes. « Il n’est pas dans notre intention de promouvoir des raquettes cassées », a déclaré aux médias Clay et RG Media, Marion Cornu, responsable tennis chez Babolat, lors des célébrations du 150e anniversaire de la marque française à Londres.
Mardi matin, le site internet ne proposait plus les raquettes détruites à la vente. Seuls les tenues portées par le joueur, les accessoires et autres produits dérivés du quintuple champion ATP restaient disponibles. Rune avait annoncé qu’une partie des bénéfices de ces ventes serait reversée à des fondations et causes caritatives.
Pas de sanction appliquée aux joueurs qui cassent des raquettes
Babolat ne sanctionne pas financièrement les joueurs qui cassent leurs raquettes, contrairement à d’autres marques comme Yonex. « Il faut distinguer entre casser une raquette une fois et le faire de manière répétée », précise Marion Cornu. « Dans tous les cas, nous parlons toujours avec le joueur et son équipe pour qu’ils prennent conscience que cela ne devrait pas arriver. »
La marque française privilégie la sensibilisation en montrant le travail de fabrication de chaque raquette. Benoît Paire, ancien 18e mondial, avait été invité au siège de Babolat à Lyon pour découvrir le processus de fabrication et préparer lui-même ses raquettes. Selon Marion Cornu, cette expérience avait modifié sa perception du matériel.