L’année 2020 avait à peine débutée que Red Bull Racing décochait une première flèche, en prolongeant Max Verstappen jusqu’en 2023. En réalité, un contrat à option pour le pilote batave. En coulisse au sein de l’usine Mercedes AMG F1 de Brackley on analyse cette prolongation avec intérêt. Verstappen était une cible pour l’après. Depuis quelques semaine, Lewis Hamilton avait sondé Toto Wolff, le patron de l’équipe, pour une prolongation de contrat.
Expirant en 2020, le contrat de Lewis Hamilton est un modèle du genre qui a pris racine dans son renouvellement de 2016. La base de salaire fixe était de 32 millions d’euros, avec schématiquement 5 millions d’euros de plus, à chaque titre de champion du monde pilote. Ainsi, Hamilton prétend, selon le Business Book GP 2020 (sortie fin Avril 2020), à un salaire supérieur de 45 millions d’euros.
Parallèle à Michael Schumacher
Un salaire pas si fou que cela. En calculant avec l’inflation le contrat de Michael Schumacher chez Ferrari entre 2000 et 2003, cela représentait 47 millions d’euros d’aujourd’hui. Lewis Hamilton est ainsi dans la norme salariale de l’illustre champion allemand.
Changement de stratégie de Mercedes-Benz
Depuis novembre, Lewis Hamilton souhaite naturellement une augmentation, à près de 55 millions d’euros. Pour le moment les échos n’étaient ni pour, ni contre. Car un autre dossier est arrivé sur le bureau de Toto Wolff à Brackley. En février, la direction de Daimler, la maison mère de l’équipe Mercedes AMG F1, a été relativement claire : elle ne souhaite pas financer à 100% les salaires 2021 et 2022 de Lewis Hamilton. Empêchant ainsi toute inflation. Après plus de précisions, la marque allemande consentirait à financer à hauteur de 20 millions d’euros (avec une prime) chaque saison, pas plus. Charge alors à Wolff, de trouver un complément.
Le futur salaire d’Hamilton sera composé de plusieurs sources
Rapidement Toto Wolff s’enquiert de la situation auprès de Lewis Hamilton qui face à la crise du Covid-19 et les difficultés à la fois de l’introduction du budget plafond en 2021 et la signature des nouveaux Accords Concorde, a accepté de baisser ses prétentions à 40 millions d’euros. L’équipe de Brackley doit donc trouver 20 millions d’euros. Nous entendons que la marque de boisson énergisante, Monster Energy a accepté de contribuer au salaire d’Hamilton pour 2021 et 2022, sur le même schéma que ce qu’elle réalise avec Yamaha avec Valentino Rossi. En complément, Wolff a aussi discuté avec Lawrence Stroll (propriétaire de la marque Tommy Hilfiger, partenaire de l’équipe allemande et sponsor personnel d’Hamilton), afin de participer à la construction du salaire du sextuple champion du monde de Formule 1.
La démarche rappelle celle entreprise par Flavio Briatore en 2008 et 2009, pour faire revenir Fernando Alonso chez Renault F1 Team. Le manager italien avait demandé à ses sponsors d’augmenter leurs contributions pour répondre aux exigences du double champion du monde ibérique à l’époque.
Sur une dernière note d’histoire…
Le parallèle Schumacher est troublant. Le pilote allemand demandant 40 millions de dollars (54 millions d’euros d’aujourd’hui) pour son contrat 2004/2005/2006, le patron de Ferrari à l’époque; Luca di Montezemolo avait obtenu une baisse à 30 millions de dollars… soit 38 millions d’euros au cours courant d’aujourd’hui. Similaire aux nouvelles prétentions de Lewis Hamilton. L’histoire a une tendance à se reproduire en Formule 1.