« Avant j’étais un leader. Mais ça, c’était avant… » C’est méchant, admettons-le car Pegguy Luyindula ne vit pas une situation facile, actuellement. Mais il faut bien reconnaître qu’il y a, dans les propos de l’attaquant du PSG ce mardi dans L’Equipe, un soupçon de parodie d’une célèbre pub pour un opticien. Avant, Peguy Luyindula avait la confiance de son entraîneur, de ses dirigeants et il était quelqu’un d’écouté et de respecté dans le vestiaire parisien.
Avant, Peguy Luyindula était une leader qui négociait les primes du PSG…
Aujourd’hui, il n’a même plus le droit d’aller s’entraîner et encore moins d’exercer son métier. Mais il n’a pas été licencié malgré une mise à pied avec une date d’entretien préalable à son licenciement. Bref, comme il le dit à demi-mot dans les colonnes du quotidien sportif, il est « le joueur le plus titré du vestiaire et le meilleur buteur en activité du championnat » mais n’est plus en odeur de sainteté dans les coulisses du Parc des Princes. Et pourtant la saison dernière encore, il était celui sur qui reposait la confiance du vestiaire au délicat moment de la négociation des primes. Alors, quand il entend qu’il a mauvaise influence, Peguy Luyindula sort de ses gongs. « Aujourd’hui je serais donc un fouteur de merde ? Mais si c’était vrai, croyez-vous que l’équipe m’aurait confié la négociation des primes la saison dernière ? Ce ne sont que des mensonges, de la calomnie de niveau maternelle » dit l’attaquant du Paris Saint-Germain.
… Aujourd’hui il est en conflit avec son club qu’il attaque pour harcèlement !
Lequel, se disant victime de harcèlement de la part de quatre hommes : Leonardo, Blanc, Boindrieux et Kombouaré), réclame 6,4 millions d’euros d’indemnité au club francilien. Et assume en dépit de ses revenus (120.000 euros menusle hors primes) : « Quelle loi dit qu’on peut faire ce qu’on veut des gens à partir d’un certain niveau de rémunération ? Quand on propose 11M€ par an à Tevez, personne ne dit que Tevez va plumer le PSG. Si j’avais 1500 euros par mois, moi aussi je dirais : « Putain si j’avais son salaire… » La vie est mieux avec 100.000 euros, je ne le nie pas. Mais quand on parle des footballeurs, il ne faut pas voir que le beau. C’est plus compliqué qu’il n’y paraît. » Compliqué peut-être mais pas autant que les six derniers mois de conflit entre Peguy Luyindula et le PSG.