En théorie, la Premier League Soccer, le tout nouveau championnat de football indien devrait avoir débuté depuis trois semaines. Dans la pratique, Robert Pires, l’une des vedettes du tournoi, n’est arrivé que ce week-end à Calcutta où se dispute l’événement. Bienvenue en Inde, le pays où tout est possible. Même ce qui ne l’est pas ! Il suffit parfois d’un peu d’imagination et de beaucoup d’argent pour que naissent les projets les plus fous. Comme de monter de toute pièce un championnat de football à résonance internationale dans un pays qui ne jure majoritairement que pour le cricket. La démarche est louable car elle participe au développement du foot en Inde. Mais la manière l’est beaucoup moins…
L’Inde a son championnat et ses vedettes. Mais pas de stades !
Pour nous en parler, nous avons rencontré Manik Oberoi, Country manager de la Scouting Team. Français de sa mère, Indien de son père, Manik est l’un de ces précieux observateurs du foot européen dont l’Inde a besoin pour se structurer. Car tout est encore à faire. A commencer par les stades… « A la base, ce championnat a été fait pour améliorer les infrastructures et pour élever le niveau global du foot en Inde » nous explique Manik Oberoi. « En contre-partie de leur inscription, les propriétaires des franchises devaient s’engager à acheter ou louer un stade aux normes de la FIFA ». Mais comment répondre au cahier des charges en partant de rien ou presque ? Impossible ? Sauf en Inde bien sûr…
« Il n’est pas impossible que rien ne se passe »
Il existe en effet un stade de 120.000 places, le seul de la région qui soit en capacité d’accueillir la manifestation. C’est une solution qui peut être retenue provisoirement par l’organisation. A moins, comme ne le craint Manik, que l’affaire ne fasse flop cette année. « J’espère que le championnat va bientôt commencer. Mais il n’est pas impossible non plus que rien ne se passe ». Scénario catastrophe pour l’Inde ? Pas le moins du monde, car ce pays grand comme cinq fois la France ne manque pas de volontés mais d’organisation pour structurer la base. Tant qu’il y a de l’argent, le reste suivra et des millionnaires l’Inde en possède un grand nombre dans ses frontières.
Un championnat de foot calqué sur l’exemple du cricket
Comprenez par là que si rien ne venait à se faire, cela ne remettrait aucunement en cause l’existence de ce championnat programmée pour durer sur plusieurs années. La technique ayant déjà fonctionné avec le cricket (chaque année un tournoi de 6 mois réuni les meilleurs joueurs de la planète), pourquoi le football ne serait-il pas promis au même succès ?
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