Une saison de « purgatoire » et c’est tout pour Angers SCO, qui n’aura pas eu à trop souffrir de la relégation en Ligue 2, à l’occasion de la saison dernière. Sportivement, le club a retrouvé l’élite dès l’exercice suivant et financièrement, il a bouclé 2024 avec un bénéfice de 11 889 297 euros net, d’après les chiffres des comptes sociaux au 30 juin que Sportune a consulté.
C’est trois fois qu’un an plus tôt et cela s’explique pour partie, à la fois par les résultats sportifs obtenus en Ligue 2 (Angers SCO a terminé 2e de Ligue 2, contre 20e de la Ligue 1 un an auparavant) et par une baisse significative des charges, notamment de la masse salariale. Laquelle a logiquement fondu d’un niveau à un autre, de presque la moitié (45%), de 35,561 M€ en Ligue 1, à 19,574 millions, cotisations sociales incluses, à l’étage inférieure.
Masse salariale et chiffre d’affaires ont baissé
Mais logiquement aussi, le chiffre d’affaires du SCO a baissé. Il était de 25,817 millions en 2023, il est passé à 15,083 millions (-42%), au terme de la saison 2023-2024. Droits TV du championnat et de la Coupe de France ont le plus rapporté (10,347 M€), la billetterie, abonnements et recettes de la buvette s’élèvent à 1,971 millions tandis que les partenariats, du sponsoring ou des collectivités cumulent 2,343 millions, pour les principaux postes de revenus.
En outre, le club déclare 17,051 millions d’euros de revenus sur les cessions de joueurs, contre 28,066 millions en 2023. C’est le troisième exercice comptable consécutif qu’Angers termine avec des bénéfices.
Angers SCO souffre de la baisse des droits TV en Ligue 1
Mais ces chiffres, s’ils sont plutôt réjouissants sur le fond, cachent une réalité plus dure pour Angers SCO, contraint comme les autres de son championnat de Ligue 1, par la conséquence à venir de la baisse des droits TV. Un premier effet a d’ailleurs été rapporté en ce début d’année par le journal L’Equipe selon lequel, le club a pris du retard en janvier dans le versement des salaires dus aux joueurs de son équipe première (une situation qui se serait depuis réglée).
Interrogé par le quotidien sportif, Romain Chabane le fils de l’actionnaire du club, trahit des inquiétudes à ce sujet. Pour répondre à court terme à la situation, un prêt doit être contracté. A plus long terme, Angers SCO va devoir se renouveler pour trouver de nouveaux leviers de recettes pour conserver sa place dans l’élite du football français.