
C’est une association d’intérêts nouée juste avant le Tour de France. Forcément elle suscite la curiosité, car le groupe TotalEnergies, déjà largement impliqué dans le monde du cyclisme professionnel par la gestion de sa propre équipe titre, est aussi depuis le début de cet été, un sponsor majeur et visible à l’avant, sur le maillot des Ineos Grenadiers. Le rapprochement interroge, tout à la fois sur les intérêts du groupe français et le futur de l’équipe actuellement dirigée par Jean-René Bernaudeau. Interrogé par Sportune, le directeur de la communication, Martin Bertran l’explique.
Sur l’alliance nouée avec le groupe Britannique spécialisé dans la pétrochimie, il avance trois axes de réflexion et d’objectifs pour TotalEnergies. Le premier est « avant tout la relation business que TotalEnergies entretient avec le groupe Ineos qui a prévalu dans cette initiative. Nous sommes partenaires sur de nombreux projets, et particulièrement d’un très gros projet industriel en Arabie Saoudite. » Un autre est que ce partenariat « permet de rendre la marque visible à la fois sur le Tour de France mais également sur d’autres compétitions internationales, car TotalEnergies est une compagnie à racines françaises au rayonnement mondial ». Le troisième lui fait directement écho, il est une question de « complémentarité géographique » entre l’équipe TotalEnergies surtout active en France et la plus internationale Ineos Grenadiers.
Quant aux question de possibles conflits d’intérêts entre les deux Teams, Martin Bertran les balaie en évoquant les garde-fous contractuels. « Nous avons mis en place des garanties de non-intervention afin d’éviter toute interférence sur le plan sportif vis-à-vis des deux équipes qui portent notre logo sur leurs équipements sportifs. Nous avons réalisé tout cela en bonne intelligence avec l’UCI. »
Pas forcément un cas unique dans le cyclisme
« Je tiens à rajouter, parce que certains s’émeuvent de ce partenariat complémentaire, que ce n’est pas la première fois qu’un sponsor est présent sur plusieurs formations cyclistes, comme Red Bull, qui est à la fois sponsor d’une équipe et du casque de Wout van Aert », renchérit le cadre dirigeant de la multinationale française. « Je pense aussi à tous les équipementiers qui apparaissent sur plusieurs formations. C’est quelque chose d’assez habituel dans d’autres sports. Lors de la finale de la Ligue des champions, Qatar Airways était sur le maillot du Paris Saint-Germain, mais aussi un sponsor de l’Inter Milan et de la compétition. »
Restent les doutes que suppose cette alliance nouvelle avec Ineos, sur l’avenir de l’équipe TotalEnergies. Là encore Martin Bertran rassure : « Les discussions pour 2027 sont prévues après le Tour de France avec Jean René Bernaudeau. Nous anticipons les discussions avec un maximum de temps, dans le cas présent environ un an et demi. » Comme le temps qu’il reste au contract actuel signé jusqu’en 2026 avec la structure de Jean-René Bernaudeau.