Alors que le prochain trophée des champions de L1 se déroulera à Pékin, entre le PSG et Guingamp, tour d’horizon du football en Chine.
La Chine n’est pas traditionnellement un grand pays de football. Une seule participation à la Coupe du Monde en 2002 (pour une piteuse élimination au premier tour, avec 3 défaites et aucun but marqué), une équipe nationale cible des moqueries de son propre pays et aucun joueur chinois dans un club même modeste d’Europe. L’état des lieux n’est pas favorable. Pourtant, ce pays intéresse de plus en plus les instances occidentales (voir Arsenal en Chine) et un vrai championnat commence à s’installer en Chine.
Le trophée des champions, PSG – Guingamp délocalisé en Chine
En aout prochain, c’est dans le stade de l’ouvrier à Pékin que Guingamp et le PSG se disputeront le trophée des champions. Si c’est une première en France, la fédération italienne a amorcé cette pratique depuis 2009, date à laquelle la Supercoupe d’Italie a été jouée pour la première fois en Chine. Surtout, cela fait suite aux nombreuses tournées annuelles des grands clubs européens en Asie. La Chine représente maintenant un enjeu marketing crucial pour toutes les instances européennes et à travers cette opération, l’ambition de la LFP est claire : augmenter la popularité de la L1 pour vendre les droits du championnat au plus offrant sur ce marché gigantesque.
La Chine fan de foot
Car malgré l’absence de haut-niveau local, la Chine est bien fan de football. La diffusion des matches à la télévision tient une place importante au développement du football et contribue à sa vulgarisation. La Chaîne CCTV 5, est le diffuseur de la Bundesliga allemande et la Série A italienne depuis 1996. Quant à la Première League anglaise et les matches de la Ligue des Champions européenne, ils sont diffusés par Guangdong Television. La Ligue 1 elle, n’a pas de contrat de diffusion régulière. D’où l’importance pour l’implantation en Chine de cette délocalisation du trophée des champions.
Le championnat chinois : un eldorado pour pré-retraités ?
La prochaine étape ? Sans aucun doute développer le championnat local. Si certains investisseurs chinois ont essayé, sur l’exemple des Roman Abrahamovic et autres Quatari d’investir massivement pour faire venir des stars, le championnat national est encore trop jeune et peu compétitif pour que des stars du football puissent s’y intéresser. La Chinese Super League est le dernier championnat professionnel à avoir été créé dans toute l’Asie du sud-est, en 1994.
Cuenca, puis Anelka, Drogba… Les stars n’ont pas produit l’effet espéré
La Super League a enregistré en 2011, sa première « star » en faisant signer Dario Conca au Guangzhou Evergrande F.C pour un salaire annuel quelque peu insolite de 7,2 millions d’euros. A l’époque, seuls Cristiano Ronaldo et Wayne Rooney pouvaient se targuer d’être mieux payés que ce joueur redevenu, depuis, un inconnu du public international en Amérique du Sud. D’autres stars comme Nicolas Anelka, Didier Drogba ou encore Seydou Keita sont aussi brièvement passées par la Super League chinoise. Pour autant d’échec pour le développement du championnat local.