Après Le modèle économique du Bayern Munich, d’Arsenal et du Real Madrid, Sportune poursuit son analyse des business models des clubs de football européens en se penchant sur le club de l’OL. Autrefois place forte du ballon rond tricolore, la formation rhodanienne est rentrée dans le rang depuis deux ans. Le chiffre d’affaire stagne à 145 millions d’euros et Jean Michel Aulas doit économiser pour réduire le train de vie du club et ne pas mettre ses finances en danger. Depuis 2005, l’évolution était pourtant irrésistible. Le budget est passé de 127 millions à 155 millions entre 2005 et 2007. Dans le même temps, le bénéfice annuel a grimpé de 16 à 20 millions d’euros. L’OL était un modèle à suivre. Mais depuis 2009, la machine s’est grippée avec un résultat net négatif de 35, puis 28 millions en 2010. L’exercice 2011 n’a pas offert de meilleures perspectives avec 28 millions de perte nette. Sa masse salariale cumulée atteint 99 millions d’euros, soit 68% du budget total. L’objectif, pour les prochains exercices, est d’approcher les 50/55%.
L’OL, c’est 39M€ du marketing…
Le budget de l’OL est réparti de la manière suivante. La partie marketing du club cumule un total de 39 millions d’euros. 20 millions d’euros (chiffre annoncé par le club) sont sous la forme de sponsoring maillot (lire: Comment l’OL revendique 20M€ de sponsoring maillot). 19 millions d’euros sont liés au merchandising. Le club vend environ 220.000 maillots par année, ce qui représente l’essentiel de ses ventes. L’OL avait amorcé il y a 10 ans un processus de franchise de sa marque, ainsi qu’une extension de ses produits en boutique qui lui permettent de dégager des revenus satisfaisants… même si l’ensemble plafonne depuis trois saisons. Le club tire aussi une bonne partie de ses revenus de sa filiale M2A, qui négocie avec les sous-traitants les écharpes de plusieurs clubs de Ligue 1 et de rugby.
Les droits TV, la moitié du budget de l’OL
L’autre revenu du club reste les droits TV, qui représentent 48,7% du chiffre d’affaire. L’an dernier le club a touché 43 millions d’euros du championnat de Ligue 1, soit presque autant que durant ses grandes années de domination. Auquel il faut ajouter la prime des droits pour la Ligue des Champions tournant autour de 20 millions d’euros annuelles (quand le club est qualifié). Comme indiqué, les revenus TV du club en France sont en baisse et revenus au niveau de 2004. La tendance des prochaines négociations de la Ligue dans ce domaine ne semble pas aller dans le sens d’une hausse. Expliquant que l’autre partie du modèle économique de l’OL est son stade.
La chute du nombre d’abonnés à l’OL
Le 10 Janvier 2013, le tribunal administratif de Lyon a rendu son jugement concernant les retards du projet du grand stade. Le projet avait été gelé pour des raisons essentiellement politiques, selon Jean Michel Aulas. Ainsi, de nouveaux éléments permettant la régularisation du dossier seront apportés prochainement, confirmant la mise en service du nouveau stade pour 2015/2016. Une nécessité pour le club. Car le nombre d’abonnés chutent aujourd’hui pour passer sous la barre de 15.000, alors que le record était de 25.000 à la grande époque. Cela donne un chiffre d’affaires d’environ 17 millions d’euros (12% du budget), alors que le nouveau stade du club devrait permettre de cumuler un chiffre de 60 millions d’euros, dans un premier temps. Il est donc important de comprendre que le futur Stade des Lumières est hautement stratégique pour l’avenir du club, qui vise d’ici 2017 un budget de 350 millions d’euros.
La valeur de l’OL en bourse: 38,5M€ fin janvier
Unique en France, le club est côté en bourse et sa valeur est estimé à seulement 38.5 millions d’euros aujourd’hui. 34,17% du capital est détenu par ICMI (Jean Michel Aulas), Pathé dispose de 29,87%, 9.37% reviennent à des investisseurs, enfin 26.6% sont en bourse. Toutefois, c’est une autre bourse que l’OL vise pour équilibrer son budget, celle des transferts. Ses derniers ont représenté 10.3% du budget du club, soit près de 15 millions d’euros l’an dernier et vise 25 millions cette année. Le club maintien la valeur de marché de son effectif joueur autour de 140 millions d’euros. Ainsi les pertes financières du club sont surtout dues à la balance des transferts.
3 commentaires
Notre président à tous (sic GRD) construit OL Land, le choix du nom rappel peut-être Disney Land!
Petite question, vendrait on Mickey et Pluto pour raison économique?
A+
le BUT ESSENTIEL de l’OL estle STADE qui va générer plus de 50 millions par an … CA VA FAIRE changer L’OL de dimension ….. dommage que les opposants ne comprennent pas ce projet et à cause d’eux , on a 4 ans de retard ….. sans leur stupidité à vouloir retarder le commencement des travaux , l’OL n’aurait pas connu cette crise qu’on connait depuis 2 ans … mais pas grave , on sait à present que le stade se fera à 100% …… l’avenir s’annonce rose
L’article est incomplet: vous oubliez le contrat liant l’OL avec Adidas sur 10 ans, et qui rapporte entre 7 et 10ME annuels selon les performances sportives.