L’avenir de Michael Schumacher sera connu dans environ six semaines, au cœur de l’été à suivre. Avec Lewis Hamilton, le septuple champion du monde allemand est l’homme d’intérêt de cette saison des transferts. Depuis le début de la saison les discussions entre le pilote et l’équipe Mercedes AMG F1 vont bon train. Les détails n’ont pas été abordés, voici toutefois plusieurs précisions importantes pour la suite.
Entre Schumacher et Mercedes, c’est Michael qui décide de la suite…
Depuis plusieurs mois, le PDG du Groupe Daimler, Dieter Zetsche avait laissé entendre une prolongation pour 2013 du pilote allemand. L’objectif de l’année 2012 avait été défini dans le plan présenté par Ross Brawn et Norbert Haug en 2010 : une 3ème place du championnat du monde et une victoire minium. La victoire a été obtenue par Nico Rosberg lors du GP de Chine, un podium pour Michael Schumacher lors du GP d’Europe, mais la 3ème place est encore difficile à viser face à McLaren, Red Bull Racing et Ferrari. Qu’importe, la saison 2012 est désormais positive. Reste une position importante dans le duo Schumacher – Mercedes, le contrat unilatéral.
Depuis le début il a été question de cette histoire. Le principe est simple : les deux parties sont d’accord pour accorder à l’un l’autorité de prolonger l’aventure avec l’autre. En règle générale, c’est l’équipe qui prend la décision. Mais, dans certain cas, c’est le pilote. Heinz Harald Frentzen entre 1999 et 2001 avait un contrat de ce genre qui évoluait de 1 millions de dollars par année et que le pilote confirmait à Eddie Jordan en marge du GP de Monaco de chaque année. L’histoire a aussi démontré que ce type d’accord est aussi dangereux en cas de divorce. L’équipe irlandaise a été obligée de payer l’année 2002 de Frentzen (6 millions de dollars), alors que ce dernier demandait 15 millions de dédommagement. Un épisode à tenir compte malgré tout.
Un salaire fixe à 15M€ et des revenus sponsoring pour Schumacher en 2013 ?
Dans le cas Schumacher – Mercedes, il avait été longtemps dit que c’était le constructeur qui devait prendre la décision pour 2013. Mais, en réalité c’est le septuple champion du monde qui la prendra. L’équipe Mercedes AMG lui ayant déjà fait une proposition : un salaire fixe et une indexation sur le sponsoring du team de Brackley. Soit un salaire cumulé d’environ 15 millions d’euros selon nos estimations. Toutefois, il n’est pas impossible que Schumacher dispose d’un salaire fixe et d’un variable en fonction du résultat en championnat du monde. Cela dépendra des objectifs de l’équipe en 2013. Le fait que Rosberg indique que le team est proche du titre est déjà un signe à tenir en compte.
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Alors 20 ou 35 millions d’euros pour Schumacher en 2013 ? Mercedes -Benz subit sa propre fièvre sur ce dossier en donnant les clés de sa stratégie à la légende allemande et les bonnes dispositions du pilote laissent penser à une prolongation sur mesure. Ce qui sera un signe pour l’avenir. Le plan initial est de 5 ans, similaire à celui de Jean Todt avec Ferrari entre 1994 et 1998, il sera intéressant de faire le bilan et la comparaison en fin de saison.
Qui pourrait remplacer Schumacher chez Mercedes ?
Mais, dans l’hypothèse peu probable que Schumacher ne renouvelle pas son contrat en 2013, qui pour lui succéder ? Le fait que Paul di Resta se soit séparer d’Anthony Hamilton est un signe qui laisse entendre que l’Ecossais n’est plus dans la course. Le père de Lewis Hamilton est un proche du constructeur allemand. Le cas Hulkenberg est intéressant, mais le fait qu’il ne soit plus dirigé par Willy Weber le rend plus vulnérable. La solution sera donc probablement externe et le choix important. Nico Rosberg est actuellement pilote numéro 1 de l’équipe, il devrait le rester pour l’avenir, donc la stratégie sera d’établir un numéro 2, comme chez Ferrari. Donc cela exclut les profils de Lewis Hamilton, voir de Felipe Massa et Mark Webber par exemple. Reste donc un profil de pilote ayant déjà environ 2 ou 3 saisons de Formule 1 dans une équipe intermédiaire et acceptant l’opportunité d’un top team avec les contraintes d’être le numéro 2 ou un numéro 1 bis, dont nous savons tous ce que cela signifie en réalité.