Le match France-Bosnie, diffusé mardi soir sur TF1 en direct s’est soldé par un score nul: 1-1. Un ultime match du Groupe F des qualifications pour l’Euro 2012 grâce auquel les Bleus accrochent la première place de la poule et assurent leur billet pour la compétition en Ukraine et en Pologne l’été prochain. La presse sportive devrait faire ses choux-gras en jugeant les performances de Samir Nasri et de ses coéquipiers sur cette rencontre. Chez Sportune, on a décidé d’évaluer et de noter les prestations des commentateurs de TF1. Voici comment nous avons jugé le trio Christophe Jammot, Bixente Lizarazu et Arsène Wenger.
Christophe Jammot
Frenzall 4/10
Dans la mesure où il n’est pas le titulaire au poste, il a joué son match tout en contrôle. Quand il n’énumérait pas le nom des joueurs, il a tenté de nous faire partager ses vieux souvenirs – « il nous a fait une Platini avec Henri Michel » – il s’est hasardé sur quelques références rugbystiques pas toujours bien senties, s’est même payé le luxe de chambrer poliment ses camarades Arsene Wenger – « Dzeko c’est la faute à Arsène » – et Frédéric Calenge resté au bord du terrain : « Si on entend pas Frederic Calenge, c’est qu’il n’y aura pas de suspension… » Merci Monsieur carton pour cette intervention.
Quant à Christophe Jammot, il n’a globalement rien à se reprocher vis-à-vis de son employeur. Niveau promo il a plutôt pas mal fait le job avec les inévitables questions pour un con (de plus en plus nombreuses d’ailleurs) et a même fait du rab en fin de retransmission en nous bourrant le cerveau avec le programme d’après : « Appel d’urgence ». Il y avait effectivement urgence à zapper !
Palissarde 4/10
Si Christophe Jammot sera surement très bien noté par TF1 pour sa capacité à placer les jeux-concours et les prochains programmes de la chaîne aux moments opportuns, ses commentaires n’ont pas animé le débat autour de l’équipe de France. Son rôle s’est limité à quelques rappels statistiques et à des répliques froides. Peu critique, il n’impose pas encore son charisme. Résultat: une prestation sans risque et sans réelle plus-value pour le téléspectateur. A noter, néanmoins, côté bons points, une certaine qualité de vocabulaire et le fait que Christophe Jammot s’est appliqué à appeler l’équipe adverse, les Bosniens, en ne tombant pas dans le piège « Bosniaque ». À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. C’est aussi le cas pour les commentateurs. Pour sa neutralité, il devrait écoper logiquement de la moyenne. Mais à ce niveau de la compétition et vu la concurrence pour un tel poste, sa non prise de risque mérite une pénalité.
Arsene Wenger
Frenzall 3/10
Huit minutes de parole pas plus sur près de deux heures de programme. Arsene Wenger cause peu. Et c’est rarement pertinent. Voire totalement inutile sur la base de : « J’allais vous dire : sur la première occasion, on allait marquer. Mais on a failli le faire. » Ou encore : « Faut pas faire de fautes inutiles au milieu de terrain parce qu’ils peuvent mettre la balle dans la surface. Et ils sont grands. »
Et sinon ? Sinon, le coach d’Arsenal a particulièrement insisté sur la notion de « physique », d’ « importance dans les duels », de « combat » et de « pression ». Tout ça pour conclure après le but égalisateur « Je vous avais dit qu’ils allaient marquer. » Parole de connaisseur. D’ailleurs, Arsene Wenger l’a bien précisé : « Une équipe reflète toujours la mentalité de son entraineur ». Les pauvres Gunners….
Palissarde 5/10
Arsène Wenger est resté effacé sur cette rencontre, se limitant à quelques critiques collectives sur les Bleus, se gardant bien de montrer du doigt quelque joueur que ce soit. L’entraîneur d’Arsenal n’a pas apporté une grande plus-value dans un match rendu passionnant par le niveau de l’équipe de Bosnie et le scénario du match. Heureusement que les Bosniens étaient là…
Bixente Lizarazu
Frenzall 6/10
Toute l’objectivité de l’ex-champion du Monde contenue dans le « Ouaiiiiiiiis » lâché après l’égalisation de Samir Nasri sur penalty. A quelques écarts de langage près et deux-trois grands moments de solitudes, il a globalement fait le job. Il a respiré la neutralité quand il nous a parlé du défenseur Emir Spahic et de ses 17 matchs de suspension. Il a fini sur un gros bide en lâchant en fin de match : « Spahic c’est peut-être pour toutes les années passées en France qu’il a voulu nous faire un cadeau. » Enfin, à supposer que Bixente Lizarazu tombe sur ces lignes (et pourquoi pas !), qu’il sache que « truc de ouf », ça ne se dit pas. A bon entendeur !
Palissarde 6/10
Bixente Lizarazu a été le commentateur le plus virulent contre les Bleus sur ce France-Bosnie. Admettant volontiers le fait que la bande à Samir Nasri a eu très chaud, il s’est risqué à quelques interrogations (légitimes) sur le niveau de l’équipe de France, dénonçant notamment le manque de jeu collectif. Son esprit critique s’est néanmoins vite effacé quand il a fallu commenter les déclarations de son grand ami Laurent Blanc. Là, Liza a préféré souligner la « lucidité » des propos de son ancien coéquipier champion du monde. Une belle impartialité…
La note générale
Frenzall 4/10
Pour un match à enjeu, avec plus d’une heure de souffrance, les éléments étaient réunis pour que cette affiche donne l’envie, aux commentateurs de TF1 de nous faire vibrer. Heureusement que ce n’était pas une rencontre amicale sinon, nous serions partis nous coucher. Plus chiant que cette ambiance là tu meurs.
A l ‘étroit entre un Arsene Wenger à l’activité d’un agent du pôle emploi et un Bixente Lizarazu que l’on sent capable de partir « en sucette » dans le feu de l’action, Christophe Jammot a joué son rôle avec discrétion, non sans oublier tous les impératifs qu’il doit à TF1.
Palissarde: 5/10
On ressort de ce France-Bosnie avec une impression neutre sur ce trio de commentateurs. Interchangeable sans problème, l’équipe a semblé manquer de charisme pour ajouter une réelle plus-value. Heureusement, le scénario du match a suffi pour maintenir le téléspectateur en haleine. On demande à voir leur prestation lors d’un vieux match amical contre le Liechtenstein. Ou pas…
Et aussi :
Frédéric Calenge : Monsieur Carton qui intervient pour annoncer les suspensions. « S’il ne dit rien c’est qu’il n’y a pas de suspension » a prévenu Jammot en début de match. Raté, à force de limiter ses interventions à de trop rares statistiques ou pour nous signaler qu’Alou Diarra est parti s’échauffer avant que Samir Nasri ne tire le penalty, le journaliste de terrain a craqué sur le carton jaune de Patrice Evra : « Pour vous signaler qu’il ne sera pas suspendu. » Tout fout le camp.
2 commentaires
Pourquai nous avons toujours l'arbitrage en notre faveur ,depuis que Platini est la president de la Fifa??????????
Heureusement gue les arbitres sont de notre coté!!!!!
Lizarazu ne commente pas le match comme il le fausrait. Il commente quand il faut faire une remarque sur un joueur mais n accompagne pas les téléspectateurs tout au long du match. On ne se projette pas dans le match. Aucune vibrations. Il était mieux joueurs et encore…