Pilote russe présent en Formule 1 depuis 2010, Vitaly Petrov est aujourd’hui pilote Caterham, mais sa présence sur la grille de départ, dépend surtout de sa capacité à apporter autour de lui des commanditaires privés pour soutenir son année au plus haut niveau. Depuis trois saisons, près de 35 millions d’euros ont été dépensés (directement et indirectement) par des partenaires russes pour permettre à Petrov d’être pilote en Formule 1. Une situation qui fait poser des questions à son agent, Oksana Kosachenko, qui à décider d’agir et de mettre en lumière un état d’esprit aujourd’hui trop présent dans la discipline.
L’agent du pilote de Formule 1 Vitaly Petrov n’est pas content…
Pour Kosachenko, Vitaly Petrov à un travail qui ne rapporte pas d’argent. Malgré le prestige de la Formule 1, de nombreuses équipes sont en difficultés économiques et surtout marketing. Cette saison, le pilote russe devait garantir 12 millions d’euros de soutien économique pour obtenir son volant Caterham F1 team pour la saison 2012. L’agent du russe lance de manière rhétorique dans un magazine spécialisé : » La présence d’un pilote russe en Formule 1 n’est-elle vraiment que par intérêt ? Si c’est le cas nous sortirons de ce sport. «
La génération des pilotes qui paient leur volant
Petrov n’est pas le seul dans ce cas. Il est l’incarnation d’une nouvelle génération de pilote payant. Cette expression ayant été passablement dévalorisé par des pilotes n’ayant aucun talent, les équipes procèdent différemment aujourd’hui. Elles signent des contrats avec des pilotes et demandent ensuite de garantir un soutien financier. L’inverse d’avant en réalité. Une nuance qui ne cache pas la réalité du système : un pilote payant reste un pilote payant.
La liste des pilotes dits payants…
Bruno Senna, Pastor Maldonado, Vitaly Petrov, Charles Pic et dans une certaine mesure, Sergio Perez, Romain Grosjean, Fernando Alonso et Michael Schumacher sont dans ce cas. Au total c’est plus de 100 millions d’euros de budget qui est garanti par la présence de scs pilotes. Mais, cette hausse spectaculaire depuis 2009 est surtout due à la crise mondiale. Les équipes ont beaucoup de mal, malgré le succès et l’image de la Formule 1, à convertir leur marketing en argent pour augmenter leurs propre budget. Donc la solution de facilité est de viser un pilote offrant de bonnes garanties pour le court terme. Il est d’ailleurs intéressent de constater que la majorité des noms de pilotes cités plus haut dans ce paragraphe sont actuellement dans d’âpre discussion pour devenir de véritable pilote, sans être sous l’influence d’un sponsoring.
Un salaire qui dépend pas de ses résultats sportifs…
Sur le marché des pilotes, Vitaly Petrov à une valeur comprise entre 700.000 et 1 million d’euros de salaire. Il est payé entre 400.000 et 500.000 aujourd’hui, en touchant une partie de ce qu’il apporte. Mais, son salaire dépend non pas de ses performances sur la piste, mais de sa capacité à remplir le budget d’une équipe.