C’est un nouvel exploit pour l’US Quevilly. Le club de National s’est qualifié pour la finale de la Coupe de France 2012, mercredi, en venant à bout d’un nouvel ogre de Ligue 1: Le Stade Rennais. Une défaite 2 buts à 1 pour les Bretons qui a franchement du mal à passer dans la direction du club. Témoin en est la réaction de Patrick Le Lay, le président rennais, qui va jusqu’à parler de faute professionnelle: « Vous n’avez pas fait votre boulot. Ce club est une entreprise et il y a un boulot à faire. Quand vous ne le faites pas, c’est une faute professionnelle. »
Pour le président du Stade Rennais, les joueurs ont commis « une faute professionnelle »
Et pan ! Les joueurs, eux, ne se montrent pas franchement plus indulgents avec eux-mêmes. La réaction de l’international Yann M’Vila à l’issue de la rencontre est limpide: « Je retiens qu’on n’a pas de couilles. « Un sentiment partagé par son entraîneur, Frédéric Antonetti: « Je ne vais pas défendre l’indéfendable, car on est indéfendables. Je savais depuis longtemps qu’on manquait de personnalité et de caractère, cela s’est confirmé ce soir. (…) Mes joueurs ont tous envie de jouer la Ligue des Champions, mais ils ne sont pas capables de résister en demi-finales comme ce soir. On était favoris et on n’a pas su aborder psychologiquement ce match. La logique a été respectée… L’équipe qui a le plus joué sans crainte et qui s’est exprimé complètement a gagné. »
27 budgets d’écart entre l’US Quevilly et le Stade Rennais
En attendant, l’histoire retiendra que l’US Quevilly, petit club de National au budget de 1,9 millions d’euros et dont le plus gros salaire touche 2500 euros par mois, s’est qualifié pour la finale de la Coupe de France 2012 en venant successivement à bout, sur les deux derniers tours, de l’OM (club au budget 76 fois supérieur au sien) et du Stade Rennais (27 budgets d’écart). Ou quand la logique sportive dépasse complètement la logique économique. De quoi répondre, en tout cas, sur le terrain à des Rennais qui avaient décidé de briser la tradition sur cette rencontre en ne reversant pas au club amateur auquel il était confronté ses recettes de match (évalués à 100 000 euros).