A ceux qui sont minés par la crise de la dette en Europe et le déclin économique du Vieux Continent, ne lisez surtout pas la dernière déclaration du grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, dans une entrevue au quotidien sportif espagnol Marca… « Je pense que dans les prochaines années, en Europe, il y aura seulement 5 courses. Je pense que l’Europe est terminée. Ce sera un bon endroit pour le tourisme, mais guère plus. L’Europe est une chose du passé. » Et pan ! La phrase est choquante, mais ceux qui connaissent la Formule 1 savent que c’est un classique du genre…
Les 5 GP en Europe ne représentent que 10% du chiffres d’affaires de la F1 !
Bernie Ecclestone a toujours estimé les Grand Prix Européens comme des manifestations en forme de musée. Silverstone, Monza, Monaco (circuits historiques depuis 1950) et Spa-Francorchamps (modifié depuis les années 80), voire les circuits Allemands (Hockenheim et Nurburgring) sont des succès populaires, mais économiquement insuffisants pour le business model de la F1. Le total du chiffre d’affaires généré par les circuits tourne autour de 400 millions d’euros par année, dans l’économie de la Formule 1. Les 5 courses européennes ne représentent dans ce total que 10%, soit 40 millions d’euros…
Le GP de Chine représente à lui tout seul, 30M€ par an pour la F1…
Pour préserver ses ultimes courses, l’argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone a mis en place des contrats de 15 ans, avec une redevance de base de 8 millions d’euros (augmenté de 5% par année). Le circuit de Silverstone l’a, par exemple, signé en juillet et le même type de contrat a été proposé pour le GP d’Allemagne et probablement pour le duo GP de Belgique – France qui est en train de se construire en coulisse, malgré les difficultés et une réunion à Paris la semaine dernière ou rien n’a encore filtré. Mais comparé au nouveau contrat du GP de Chine, par exemple, qui doit reverser 30 millions d’euros (avec une augmentation annuelle de 10%) pour organiser le même type d’événement, il est compréhensible de la part de Bernie Ecclestone de faire le choix des pays émergents.
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