Les projecteurs se braquent beaucoup sur Roman Abramovitch depuis la disparition de son ancien mentor Boris Berezovski (qu’il a trahi d’ailleurs), il y a quelques jours. Côté business, le site Bakchich.info nous révèle que l’homme d’affaires russe va avoir beaucoup de difficulté à s’adapter au fair-play financier…à cause de Stamford Bridge.
L’histoire remonte aux années 80. L’homme d’affaire Ken Bates vend le stade de Stamford Bridge à un promoteur immobilier pour renflouer les finances du club. En 1992, suite à la faillite du promoteur, Bates reprend l’emprunt et le rembourse, retrouvant ainsi le stade du club. Toutefois, pour que l’équipe ne connaisse plus jamais une telle mésaventure et que Stamford Bridge reste l’enceinte historique de Chelsea, Bates a transféré sa propriété à une société, spécialement dans ce but et au bénéfice de ses supporters. Une première.
Ainsi la société Chelsea Pitch Owners (CPO) a racheté le stade et le nom du club de Chelsea, grâce à un prêt de 10 millions de £ qui lui avait été consenti par Chelsea Village Plc, la Holding de tête du club. En contre partie, un bail de 199 ans, une licence l’autorisant à faire usage du nom Chelsea FC aussi longtemps que l’équipe première disputera ses matchs à domiciles à Stamford Bridge est délibéré, ainsi qu’un système de vote en cas de déménagement, devant atteindre 75% des actionnaires de CPO. Le système empêchait d’ailleurs un actionnaire de disposer de plus de 100 actions du capital. Chaque action valait 100£.
Sauf que lors du rachat de Chelsea FC par Roman Abramovitch, le stade de Stamford Bridge avait une valeur de 1 milliard de £ sur le marché. Une pépite. Débutent alors les soucis pour le Russe. Le 6 Octobre 2011, les actionnaires-supporters sont consultés pour la reprise du stade par le club. Abramovitch propose d’installer le nouveau stade dans une ancienne centrale électrique de Battersea, avec la promesse que si le déménagement se faisait entre 2013 et 2019 la future enceinte serait à 3 miles de Stamford Bridge. Au-delà, le club pourrait s’installer où bon lui semble. L’assemblée générale se passe dans une ambiance électrique et les actionnaires refusent l’offre d’Abramovitch qui souhaite reprendre le stade pour…10 millions de £ !
L’échec de cette tactique à provoqué un plan B plus incroyable encore : Obtenir les 75% des voix de la société CPO, pour obtenir le déménagement. Ainsi, un système d’achat d’action massif de la société propriétaire du stade est intervenu à la fin de l’année 2011 provoqué par des proches du système Abramovitch. Un nouvel échec. Contre toute attente, seulement 61.6% des actionnaires ont été favorables au projet de vente de Stamford Brigde. Ainsi la théorie du complot envahi l’ensemble des actionnaires restants.
Une aventure qui met en difficulté Chelsea pour l’avenir. Car il ne pourra pas rentabiliser son stade comme les autres équipes, étant donné qu’il n’en est pas directement propriétaire. Mais, cela démontre aussi clairement les intentions d’Abramovitch avec l’équipe: le marché immobilier et le trading de joueurs. A sa manière l’homme d’affaires russe a initié ce nouvel intérêt des milliardaires pour le milieu du ballon rond.
Un commentaire
je voudrai que chelsea construit un stade de 80.000 places enfin de pouvoir conquerire avec les autre clubs. traore djibril.