Sportune entame, ce lundi, une analyse sur le modèle économique des grands d’Europe. Du Bayern en passant par Manchester United, Real Madrid, FC Barcelone, PSG, Lyon, Manchester United, Chelsea et Arsenal, voir Milan AC, voyage au cœur du business modèle des clubs, le football moderne dispose de plusieurs business model. Il y a celui des clubs détenus par des milliardaires (Manchester City, PSG, …), celui de la toute-puissance des socios (FC Barcelone), celui de la bourse (Manchester United) et il y a un modèle alternatif qui est salué par beaucoup comme étant LE produit de la réussite, c’est celui du duo Bayern Munich-Arsenal.
Une limite de salaire au Bayern Munich
Après l’annonce de l’embauche de Pep Guardiola pour quatre années, le Bayern Munich laissait distiller dans les médias un budget mercato de 280 millions d’euros environ, un record démontrant une insolente santé financière et de nouvelles ambitions. Une construction lente mais efficace. Cela fait 20 ans que le club présente un bilan financier dans le vert. Son chiffre d’affaire est de 330 millions d’euros environ par année et son compte en banque dispose de 200 millions d’euros en cash. La masse salariale représente environ 48% de ses recettes et les plus gros salaires sont fixés à 10 millions d’euros par saison, montant que seulement trois joueurs atteignent (Ribéry, Schweinsteiger et Lahm).
Comment le Bayern Munich gagne de l’argent…
Le sponsoring représente 85 millions d’euros dans le budget. Deutsche Telekom débourse 25 millions d’euros par année et Adidas 24,5 millions d’euros par an (jusqu’en 2020). Le ticket d’entrée pour devenir un partenaire est compris entre 1,5 et 2 millions d’euros minimum. En cela, le club bavarois fait jouer la fidélité et son image pour obtenir plus de ses deux partenaires principaux. Ajoutez à cela 71 millions d’euros de recette de droits TV en Allemagne (mais pas pour la Ligue des Champions). Enfin les recettes du stade de l’Allianz Arena (69.000 places à guichet fermé depuis 3 ans) servent surtout à rembourser le prêt pour sa construction. Le reste des recettes ? Tournée en Asie ou USA ? Non, uniquement des revenus provenant d’investissements immobiliers et la recette des transferts. Le Bayern Munich dispose aussi d’un socle de 187.000 fans revendiqués en 2011, sorte de socios à la sauce allemande, qui lui assurent une belle source de revenus.
Un capital ouvert à 4-5 partenaires
L’autre particularité du Bayern est d’avoir ouvert son capital à 4 ou 5 partenaires et non pas de l’introduire en bourse ou de vendre l’ensemble à un milliardaire. Audi a en 2009 pris 9% du capital contre un chèque de 90 millions d’euros. Adidas a pris en 2002, 9.2% du capital contre 75 millions d’euros. En Novembre 2012, des discussions avec un nouvel investisseur allemand devant injecter 100 millions d’euros n’ont pas abouti à ce jour. L’objectif est de rembourser le stade de l’Allianz Arena en priorité. Ses prises de participation sont bénéfiques pour le compte en banque du club et lui permet d’investir autrement que dans le football, afin de limiter ses dettes bancaires en maximisant ses apports.
Un commentaire
un club sain qui mise sur l’avenir tout comme Arsenal
l’idée des socios est très intéressant et sera le future du football économique.
les projets PSG Chelsea Malaga ou City sont de courtes durée et vont malheureusement aller droit dans le mur