Le match amical en lui-même sera rapidement oublié, la victoire 2-1 du LOSC contre Mouscron sera plutôt marquée par l’opération de rachat du propriétaire du club de Lille envers son concurrent belge. A une heure du coup d’envoi, Gérard Lopez a officialisé le rachat du club de première division belge, 10ème au classement durant la saison écoulée, pour un montant indiqué par l’AFP, de 5 millions d’euros (contre 90% du capital qui était détenu par le Thaïlandais Parioj Piempongsant), et 10 millions d’euros injectés dans le budget.
La logique de plate-forme pour le patron du LOSC
Après quelques semaines de négociations, l’opération désormais bouclée, est destinée à continuer le développement de la vision du propriétaire du LOSC autour de la formation des jeunes. Ainsi, si la formation belge, distante de 20km seulement de Lille ne sera pas un « club satellite du LOSC », elle va devenir « une plate-forme destinée à attirer les jeunes joueurs belges », a indiqué Gérard Lopez qui a consenti que le club du plat pays a été racheté par une de ses sociétés, et non par le club du nord de la France. Notons que le LOSC a déjà détenu entre 2011 et 2015, 51% des parts de Mouscron, mais avait dû les céder pour permettre au propriétaire d’un autre club de première division belge, Ostende, d’entrer à son capital.
Comme Manchester City / Red Bull Football, mais épuré
Le modèle que souhaite construire Gérard Lopez autour du LOSC est de créer de la valeur, non pas sur un marketing de marque (comme Manchester City et Red Bull), mais pour la valorisation du produit principal du club : ses joueurs. L’important est de vendre de 80 à 120 millions d’euros de contrats, par saison et financer le projet, au lieu de construire une marque permettant de signer des sponsors importants, comme le fait le PSG.
D’ailleurs la structuration est intéressante, car ce n’est pas une holding de contrôle qui aspire les clubs pour en faire une marque unique et mondiale (comme Man City), ni même un club phare qui aspire les meilleurs (comme peut le faire Red Bull avec ses clubs). La logique de Gérard Lopez est plus pragmatique : c’est la société Scoutly Limited, dirigé par Luis Campos, qui inspire tout.
D’autres rapprochements de clubs ne sont pas à exclure
Le trading de jeunes joueurs de 17 à 21 ans comme simple valeur financière pour les clubs. Soit une façon épurée de construire un modèle. L’homme d’affaires luxembourgeois est déjà en négociation avec le club de première division Boavista Porto (pour 51% des parts) et vise le club brésilien de Fluminense, sur la même logique.