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L’arrêt Bosman, où en est-on 25 ans après ?

30 décembre 2020 à 18:10 par admin

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Il y a 25 ans, personne n’aurait imaginé que Jean-Jacques Bosman et l’arrêt du même nom, allait autant bouleverser le football.

L’expression revient souvent dans les articles de football, sans que l’on ne comprenne toujours la signification. Elle est associée aux transferts de plusieurs pépites du football européen, vers l’étranger. Pourtant, c’est loin des terrains que le monde du sport a vu naitre le célèbre arrêt Bosman, il y’a 25 ans. Un quart de siècle… l’équivalent de deux générations dans le football. Il est donc légitime aujourd’hui de faire le bilan.

Jean-Marc Bosman. Ce nom ne vous dit peut-être rien. Mais c’est pourtant le sportif qui est à l’origine de la décision judiciaire qui a facilité les mouvements des joueurs de football à travers l’Europe.

Jean-Marc Bosman, l’homme qui changera la donne

Juin 1990, fin de saison en Belgique. Jean-Marc Bosman, alors en fin de contrat avec le RFC Liège, souhaite quitter le club dont la proposition de renouvellement de contrat ne lui convient pas. On parle d’une réduction de salaire de 75% environ. A une époque où les montants ne sont pas encore pharaoniques, il refuse cette proposition et souhaite rejoindre le championnat français ; précisément L’USL Dunkerque. Une envie qui ne plait pas du tout au club belge. Ce dernier demande une indemnité sur le transfert au club français, en échange du départ du joueur.

L’affaire sera portée devant les instances européennes, qui donnent raison à Jean-Marc Bosman, en décembre 1995. En plus d’indemnisations obtenues par le joueur, la cour de justice supprime la limite de joueurs européens pouvant évoluer dans un club du Vieux continent, et permet désormais aux joueurs en fin de contrat dans un club, de partir librement vers un autre.

Les grands clubs s’arrachent désormais les meilleurs joueurs du continent

Cette décision historique apporte une nouvelle dynamique dans le football. les grands clubs européens dotés de moyens considérables et longtemps bloqués par la limite de joueurs de nationalités européennes fixée à trois, vont alors se ruer sur les belles affaires.

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A Manchester United, par exemple, les succès de Sir Alex Ferguson au début des années 2000 ont été possibles grâce à l’aide de nombreux joueurs étrangers. On pense notamment à Ruud Van Nistelrooy, Eric Cantona ou encore à Solksjaer, l’actuel entraineur du club.

Mais l’exemple le plus marquant reste celui d’Arsenal. Sous la houlette d’Arsène Wenger lui-même Français, les Gunners ont recruté des Français à tour de bras. Ainsi, l’équipe type de la célèbre team des « invincibles » qui marcha sur la Premier League en 2003 – 2004, sans jamais connaitre la défaite était composée de 9 étrangers dont 6 européens. Une saison des records où le meilleur buteur sera encore un étranger : Thierry Henry.

Au détriment des clubs à petit budget…

Cependant, si ces changements venus avec l’arrêt Bosman ont aidé de nombreux grands clubs et ont contribué au beau spectacle, visible aujourd’hui sur les terrains de football, ils ont aussi apporté leur lot de détracteurs.

C’est le cas de nombreux clubs au budget limité, qui ont longtemps pointé du doigt les facilités qu’avaient les cadors d’embaucher des stars étrangères, en leur proposant des salaires mirobolants. Au début des années 2010, plusieurs clubs de Premier League ont souhaité changer le système de la ligue, pour récréer une compétition plus équilibrée, mais sans que raison ne leur soit donnée.

Cela n’est pas sans plaire aux fans de football qui peuvent voir évoluer dans la même équipe, les meilleurs joueurs du monde et donc se connecter sur tous les sites de pari sportif légaux en France et tenter leur chance, en jouant pour leur équipe favorite et leurs joueurs clés.

Pour la petite histoire, Jean-Marc Bosman n’a pas connu une suite heureuse. Au média belge Sporza qui l’a rencontré dernièrement, il avoue une forme de rancune, au motif qu’il a tout perdu dans son combat, alors qu’il a ouvert la voie au football business et permis que les salaires des joueurs explosent. Quand lui ne vit plus que de l’aide du syndicat des footballeurs professionnels.


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