
La nouvelle direction de l’AS Saint-Etienne change certaines habitudes du club, à son profit. Kilmer Sports Ventures, propriétaire des Verts depuis juin 2024, vient de débourser 10 millions d’euros pour racheter les droits commerciaux précédemment cédés à Sportfive, l’agence internationale de marketing sportif, d’après une information de L’Equipe. L’opération qui témoigne de la volonté des nouveaux actionnaires de reprendre le contrôle total de leurs revenus.
Cette rupture met fin à un accord prolongé en 2019 dans des circonstances particulières. Confrontée à des difficultés financières chroniques, l’ancienne direction stéphanoise avait étendu jusqu’en 2030 sa collaboration avec Sportfive, débutée en 2010. Un contrat global qui confiait à l’agence la négociation des partenariats, la commercialisation des hospitalités et la billetterie professionnelle.
La volonté de reprendre à son compte l’activité commerciale du club
Cet accord de onze ans avait alors permis au club d’encaisser près de 10 millions d’euros contre la cession de ses droits commerciaux. Un deal qui semblait salvateur à l’époque mais qui s’avérait de plus en plus problématique pour la nouvelle équipe dirigeante menée par Ivan Gazidis. Sportfive, qui compte parmi ses clients français le rival Olympique Lyonnais, et travaille également avec des géants européens, prélevait d’importantes commissions sur chaque nouveau partenariat stéphanois.
Cette opération s’inscrit dans la vision à long terme de Kilmer Sports Ventures. Huss Fahmy et Jaeson Rosenfeld, vice-présidents exécutifs du groupe, présents quotidiennement à Saint-Étienne, entendent développer une approche commerciale plus directe et ambitieuse. Les dirigeants nord-américains comptent capitaliser sur leur réseau mondial pour élever le niveau des partenariats stéphanois, au-delà des entreprises locales qui constituent actuellement l’essentiel du portefeuille.
Pour l’ASSE, ce rachat des droits commerciaux marque symboliquement le début d’une nouvelle ère. Après des années de gestion sous contrainte, le club retrouve sa liberté d’action commerciale, condition indispensable pour accompagner ses ambitions sportives malgré la relégation en Ligue 2.