Alors que dans le monde des sports de combat, les pratiques de « sport-spectacle » sont de plus en plus suivies et populaires (l’UFC qui bat des records en Europe par exemple), l’engouement pour les arts martiaux les plus traditionnels semble également revivre. Le Kung Fu chinois, peut-être la forme la plus traditionnelle et spirituelle des art martiaux, est notamment particulièrement populaire, en Chine comme en Occident. Démonstration, films, apprentissage, médecine… le Kung Fu sort peu à peu de sa confidentialité ultra-traditionnelle.
Le Kung Fu chinois combine des techniques d’auto-défense et de pratique spirituelle. Une distinction est faite entre le kong fu «externe » et le kung-fu « interne ». Il est dit que « dans kung fu externe, vous exercez vos tendons, les os et la peau, alors qu’en kung fu interne, vous entraînez votre esprit, votre qi. » Ces principes sont relativement complexes mais font pourtant de plus en plus d’adeptes.
Le Shaolin Kung Fu a popularisé la discipline
La popularité et l’ouverture du Kung Fu a été d’abord rendue possible par la popularité du Shaolin Kung Fu. Il s’agit sans doute de l’art le plus connu internationalement.
Le but initial du Shaolin était le traitement des maladies, la sauvegarde des temples antiques, l’auto-défense, et la capacité à repousser les ennemis. Mais le Shaolin a surtout rencontré le succès international par ses séries télévisées consacrées dans les années 1970 et les récents films sur le Shaolin Kung Fu. En raison de ce succès, le temple bouddhiste Shaolin Kung Fu dans la province du Henan est devenu connu dans le monde entier. Il se vend même des kimonos semblables à ceux portés par les étudiants de cette école.
L’ecole martiale de Shaolin à Pekin, base de tournage pour des films diffusés au niveau national et international, est également devenu une référence internationale.
Peu après le succès de ces écoles à la télévisions et au grand écran, certaines écoles ont construit leur réputation en parcourant le monde au gré de démonstration très populaires auprès du public occidentale. L’école martiale de Tagou Shaolin du Henan est la plus reconnue. Elle a été fondée en 1978 par Liu Baoshan, descendant d’une longue lignée de pratiquants d’art martial. Il y a plus de 400 classes au sein de l’ecole. L’école organise des spectacles et ont été invités dans plus de 60 pays.
Certaines écoles sont réputés tout simplement pour leur ouverture à un enseignement – autrefois extrêmement confidentiel – des plus larges. L’école d’arts martiaux du Shandong Zhonghua Laizhou est située dans la péninsule du Shandong, au Nord-Ouest de la Chine. L’école est connue internationalement avec ses installations de niveau mondial et ses entraîneurs réputés.
Elle compte plus de 3600 étudiants en Chine, en Amerique, en Australie et en Corée du Sud. De l’école primaire à l’école secondaire, il y a 50 classes d’arts martiaux et 60 catégories. Les cours comprennent: la Sanda, la boxe, le taekwondo, le karaté, le judo.
Enfin, certaines pratiques relatives à un Kung Fu « interne », plus spirituelles, rencontrent également un réel succès autour du globe. Le Taijiquan, connu en France sous le nom de Tai-Chi, est un art non physique. Il renvoie au taoïste Chang San-feng, qui dit avoir tiré son inspiration pour cet art en regardant un combat entre un serpent et un aigle agressif.
Le « Qi Gong », enfin, (littéralement «exercice du souffle») est une composante de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) qui a des origines tres profondes en Chine. Il s’agissait a l’origine de recherche de longévité, avec comme but ultime l’immortalité, un concept extrêment recherché dans la culture spirituelle chinoise. Ses adeptes, séduit par sa spiritualité comme sa promesse de bien être, dépassent largement les frontières chinoises.