Le théâtre de Valence a désigné son héro, personnage bicéphale de la marque au diapason. Le premier est Jorge Lorenzo, champion du monde Moto GP 2015 pour la troisième fois de sa carrière et vainqueur de la dernière course du championnat. Le second, Valentino Rossi, est lui le héro d’une course, au-delà de la légende qu’il est déjà de son vivant. Sauf qu’en toile de fond de ce splendide duel, il y a le business, plus important cette saison que jamais précédemment.
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Un diapason Rossi dépendant
Depuis son retour dans l’équipe Yamaha en 2013, Valentino Rossi en est le principal moteur économique. Sportivement ses places de vice-champion du monde en 2014 et 2015 illustrent l’efficience du pilote. A 36 ans la perspective de remporter son 10ème titre de champion du monde montre la dépendance de la discipline face à l’italien, un pilote très populaire qui a fait évoluer son image ces dernières années. Après son 9ème titre et le 7ème dans la discipline reine, entendre des espagnols scander son nom plutôt que celui de Jorge Lorenzo, prouve que c’est lui la star, plus que le champion du monde fraîchement couronné.
Sportivement, déjà en 2006 et 2007, Rossi a été contesté par le duo Nicky Hayden et Casey Stoner chacun devenu champion du monde, puis Yamaha a investit sur le jeune Jorge Lorenzo qui deviendra son principal rival en 2009 et 2010, année ou le natif de Majorque obtiendra son premier titre de champion du monde MotoGP (le 3ème de sa carrière). Sa décision de partir pour Ducati a été saluée par la presse italienne et les promoteurs des courses (la Dorna). L’occasion de préparer une pré-retraite, pensait-on. Deux saisons sans succès plus tard, qui ont permis à Casey Stoner de devenir champion du monde pour la seconde fois, Honda signait un autre jeune espagnol, Marc Marquez, qui deviendra invincible en 2013 et 2014. Pendant ce temps Rossi termina 3ème du championnat en 2013 puis deuxième en 2014.
Le retour de Rossi chez Yamaha a également permis de relancer le budget du constructeur qui avait perdu l’équivalent de 18 millions d’euros de partenariat. L’investissement de la marque Monster (12 millions d’euros par an), puis de Movistar (diffuseur espagnol pour 10 millions d’euros) ont permis d’assurer un modèle économique intéressant pour la marque japonaise. Mais trop dépendant du pilote italien.
Une emprise économique certaine
Savamment étudié, l’exil chez Ducati a permis de construire la personnalité de marque Valentino Rossi. C’est en effet dans cette période de défaite et ses moments de faiblesses que le personnage s’est étoffé ; Le Docteur renvoyant l’image d’un travailleur hors du commun malgré ses échecs pour dompter la machine italienne surpuissante. Son retour chez Yamaha a permi l’exécution d’un plan de carrière menant au 10ème titre de champion du monde. Mais également au début de l’après. La période 2010/2011/2012/2013 a permis de façonner l’image d’un Valentino Rosi humain et de laisser la place à un sportif ayant d’autres valeurs de travail et d’intelligence face à des pilotes dominants largement.
En 2009, l’entourage de Rossi créé VR46. Une société d’exploitation d’images des pilotes et marchandising évoluant en MotoGP, Moto2 et Moto3. Aujourd’hui un total de 21 pilotes sont clients des services de la société. Dani Pedrosa, Alvaro Bautista et même Kevin Schwantz, l’ancien champion du monde, sans oublier l’équipe qu’il a crée en Moto 3, VR46, sponsorisé par la chaîne de télévision à péage italienne SKY, et qui met en avant des pilotes italiens pour assurer sa succession, est un des volets les plus importants du projet du champion italien. Mais également de Marc Marquez et son frère Alex. La société réalise un peu plus de 12 millions d’euros de chiffre d’affaire, pour 1,2 millions d’euros de bénéfice en 2014.
2 commentaires
J’ai 54 ans et suis les courses de motos depuis toujours , (Génération SAARINEN) !! Quand Marquez est arrivé au motogp , je me suis trompé en voyant en lui un nouveau Jarno apportant une nouvelle énergie avec un nouveau style de pilotage . C’est finalement un petit c.. qui n’apporte « à mon avis » rien de bon à la course motos ! J’espère seulement que Valentino ne soit pas écoeuré par cette cette nouvelle voie que prend le motogp et qu’ il ne décide d’abandonner la compétition ! Le motogp sans lui, perdrait un grand intérêt et je pense que je cesserai de regarder les gp !! Forza monsieur ROSSI !!!
Cette histoire fait couler beaucoup d’encre.
Je ne sais pas si notre jugement est neutre, qui a raison?
Ce dont je suis certain, c’est mon peu de respect pour Marquez.
L’avenir nous en dira plus, mais je ne me fait pas de soucis pour Valentino Rossi.
En tout cas pour en revenir à J.L. Bouchet elle est bien loin l’époque du faire play de SARRINEN ou tous les pilote se tapait dans le dos et aller boire une bière.
C’est a ces pilotes de cette époque de nous dire ce qu’ils en pensent.